Maroc-Algérie: voici pourquoi le gazoduc Maghreb-Europe n’est pas concerné par la rupture diplomatique décidée par Alger

DR

Le 25/08/2021 à 16h55, mis à jour le 25/08/2021 à 17h03

Malgré la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc annoncée par l’Algérie, le renouvellement du contrat du gazoduc Maghreb-Europe, qui expire le 31 octobre, ne devrait pas en souffrir. Les enjeux dépassent en effet Alger, qui se livre à une partie de poker menteur.

Il ne reste plus que deux mois avant que n’expire le contrat liant le Maroc à ses partenaires espagnols, portugais et algériens, concernant le gazoduc Maghreb-Europe. A mesure qu’approche de la date fatidique du 31 octobre 2021, se pose cette question lancinante: est-ce que le contrat du gazoduc Maghreb-Europe sera renouvelé, après 25 ans d’exploitation de cet ouvrage?

Le sujet fait les choux gras de la presse algérienne, depuis une sortie médiatique remarquée d’Amina Benkhadra. La directrice générale de l’Office marocain des hydrocarbures et des mines (Onhym), y confirme que «le Maroc est pour le maintien du gazoduc Maghreb-Europe». Par la même occasion, elle souligne, au cours de cet entretien qu’elle a accordé à la MAP, l’agence de presse marocaine, que cette infrastructure est «un formidable outil de coopération gagnant-gagnant et un exemple de projet régional structurant et mutuellement bénéfique».

Un quart de siècle d'exploitation

Une chose est sûre, cet outil transfrontalier a joué son rôle un quart de siècle durant, sans le moindre couac, et ce, malgré bien des aléas politiques et la fermeture des frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie depuis 1994.

Alors que la presse algérienne et certains experts de ce pays se sont livrés à maintes supputations, en dépit des déclarations des officiels marocains, dont celle du ministre de l’Energie et des Mines, Aziz Rebbah, sur un supposé refus du Royaume de poursuivre cette coopération, les déclarations d’Amina Benkhadra n’ont plus laissé aucune marge de manœuvre à ces voix, qui diffusaient des informations approximatives. Depuis, c’est l’effervescence à Alger, et chacun y va de sa science, et surtout de sa capacité à prédire des oracles.

Alors que le quotidien El Watan a publié ce titre, «L’Algérie pourrait ne pas renouveler le contrat du gazoduc Maghreb-Europe: un nouveau revers pour le Maroc?», le site d'information TSA s’est lui aussi questionné dans ces termes: «Algérie-Maroc: clap de fin pour le gazoduc Maghreb-Europe?»…

Medgaz ne suffit pas

Quoi qu’il en soit, une question se pose: celle de savoir pour quelle raison exacte parie-t-on autant, en Algérie, sur le non-renouvellement de ce contrat. Au-delà des tensions politiques qui, soulignons-le, ont marqué les relations entre les deux pays depuis des décennies, sans toutefois réussir à altérer le bon fonctionnement du gazoduc, les experts algériens fondent leurs arguments sur le fait que l’Algérie peut désormais se passer du gazoduc Maghreb-Europe, grâce à un autre ouvrage, nommé Medgaz, qui relie directement l’Algérie à l’Espagne, sans passer par le Maroc.

Objet d’un partenariat entre l’Algérien Sonatrach et la société espagnole Naturgy, Medgaz est entré en exploitation en 2011, et dispose d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes. Toutefois, celles-ci ont été augmentées de 2 milliards de mètres cubes/an, et atteindront en conséquence une capacité de 10 milliards de mètres cubes à partir du quatrième trimestre 2021, contre 13,4 milliards de mètres cubes pour le gazoduc Maghreb-Europe.

Même si la capacité du gazoduc Maghreb-Europe (qui traverse le Maroc) est supérieure à celle de Medgaz (qui relie directement l’Algérie à l’Espagne), le contrat signé entre la Sonatrach et son partenaire espagnol Naturgy concerne 10 milliards de mètres cubes de gaz livrés. Une quantité de gaz qui couvrirait –en théorie– les besoins de l’Espagne, conformément aux termes du contrat qui lie les deux pays. Il est toutefois important de souligner que cet approvisionnement de 10 milliards de mètres cubes est théorique, parce que Medgaz n’a pas encore été confronté à la réalité, pour prouver qu’il en a la capacité.

En théorie, donc, l’Algérie est à même d’assurer l’acheminement de toute cette nouvelle capacité gazière vers l’Espagne à partir de son gazoduc, sachant que ces exportations vers la péninsule ibérique sont actuellement largement inférieures à ce chiffre. Les exportations algériennes ont atteint 21,2 millions de mètres cubes/jour en juillet dernier. A ce rythme, elles permettront de cumuler un maximum de 7,74 milliards de mètres cubes.

Certes, Alger peut toujours clamer que le gazoduc Maghreb-Europe n’est plus aussi stratégique qu’auparavant. «Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires en cas de non-renouvellement du contrat du gazoduc concerné», avait justement assuré Toufik Hakkar, le PDG de Sonatrach, fin juin dernier, en réponse à une question sur la possibilité du non-renouvellement du contrat du gazoduc Maghreb-Europe. Toufik Hakkar avait même expliqué que «même en cas de non-renouvellement, l’Algérie pourra fournir l’Espagne, mais également répondre à une éventuelle demande supplémentaire du marché espagnol sans aucun problème».

10 milliards de m3 à fin 2021

Selon les médias algériens, le groupe Sonatrach aurait même mis en place une solution technique pour faire basculer les quantités transportées par le gazoduc Maghreb-Europe sur le gazoduc Medgaz, qui relie directement l’Algérie à l’Espagne. De son côté, le site d’informations espagnol El Confidencial souligne que Naturgy «peut utiliser Medgaz pour transporter intégralement les 10 milliards de mètres cubes de gaz qu’elle a contractés avec l’Algérie, sans avoir à passer par le Maroc».

Mais en fait, la réalité est tout autre. En effet, les exportations algériennes en gaz à destination de la péninsule ibérique dépassent largement les capacités de Medgaz.

Ainsi, en 2017, l’Espagne a consommé 11,8 milliards de mètres cubes injectés par l’Algérie. Un volume qui dépasse largement la capacité de 8 milliards de mètres cubes du Medgaz avant son extension à 10 milliards de mètres cubes à partir du dernier trimestre de l’année en cours. Selon El Watan, durant la même année, ce ne sont que près de 60% seulement de gaz ayant transité par Medgaz, qui ont été commercialisés sur le marché espagnol. Les 38% restants l’ont été sur le marché européen, Medgaz ayant aussi des partenaires en France (Engie) et au Portugal.

En 2020, malgré les effets de la crise sanitaire, l’Algérie a consolidé sa position de premier fournisseur de gaz de l’Espagne avec un volume exporté de 9,6 milliards de mètres cubes (dont une partie est destinée au Portugal), ce qui représente une part de marché de plus de 29% du marché ibérique. Selon la Sonatrach, ces volumes de gaz ont été livrés par voie de gazoduc à travers Medgaz, et le gazoduc Maghreb-Europe vers l’Espagne, sans que ne soit donné aucun détail sur la part de chacun des deux gazoducs.

Rien qu’au premier trimestre de l’année 2021, l’Algérie a exporté 4,3 milliards de mètres cubes vers l’Espagne et le Portugal, soit une hausse de 122%, par rapport à la même période de l’année précédente. Un volume qui représente presque la moitié de la capacité du gazoduc Medgaz, et qui prouve donc l’incapacité réelle du gazoduc reliant directement l’Algérie à l’Espagne à acheminer la totalité des exportations algériennes de gaz vers la péninsule ibérique.

D’ailleurs, les volumes des contrats signés par la Sonatrach, avec deux clients seulement, l’espagnol Gas Natural Fenosa et le portugais Galp Energia, pour respectivement 9 et 2,5 milliards de mètres cubes par an, soit 11,5 milliards de mètres cubes au total, dépassent largement les capacités du gazoduc Medgaz.

Le gaz est stratégique pour tous

Comparativement aux gazoducs, le recours aux méthaniers pour exporter le reliquat des exportations de gaz vers cette région reste très coûteux. On comprend ainsi pourquoi l’entrée en exploitation de Medgaz depuis 2011 n’a pas du tout rendu accessoire le gazoduc Maghreb-Europe.

En clair, l’Algérie ne peut se passer du gazoduc Maghreb-Europe si elle souhaite continuer à conserver, et même à augmenter sa part de marché sur le marché ibérique et européen tout en étant compétitive, sauf si une logique politico-politicienne l’emporte. Or, conscients du poids stratégique du gaz dans son économie rentière, les dirigeants algériens ont toujours mis à l’abri le gazoduc des tensions avec le Maroc.

Il faut dire que contrairement à ce qu’affirment les experts interrogés par l’APS, l’agence de presse algérienne, l’Algérie et le Maroc continuent de discuter de la reconduction du contrat du gazoduc. «La volonté du Maroc de maintenir cette voie d’exportation a été clairement affirmée de manière constante, à tous les niveaux, depuis plus de trois ans. Nous l’avons exprimée verbalement et par écrit, publiquement et dans les discussions privées, toujours avec la même clarté et la même constance», a rappelé à cet égard la directrice de l’ONHYM, Amina Benkhadra, au cours de l’entretien qu’elle a accordé à la MAP.

Une question restait encore en suspens: celle de savoir si la reconduction du contrat du gazoduc qui relie le Maroc à l’Espagne via le détroit de Gibraltar, sera affectée, ou non, par les dernières évolutions politiques entre les deux pays.

La toute récente sortie médiatique de Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, le mardi 24 août 2021, annonçant la rupture des relations diplomatiques de son pays avec le Maroc, a été l’occasion d’apporter des précisions sur ce contrat stratégique, aussi bien pour l’Algérie, le Maroc et les pays de la péninsule ibérique, et au-delà, de l’Union européenne, garante de la sécurité énergétique du vieux continent.

Traités internationaux

Ainsi, interrogé par la presse algérienne si cette rupture concernera le volet diplomatique seulement ou bien si elle s’étendra au volet économique et commercial, notamment le gazoduc reliant l’Algérie et l’Espagne, le chef de la diplomatie algérienne, cité par Algérie-Eco, a expliqué qu’«il y a des considérations qui sont soumises aux traités internationaux», et a ajouté que «cela relev[ait] de la responsabilité de la société nationale Sonatrach et de ses partenaires».

En fait, le gazoduc relève des «traités internationaux» et il est stratégique pour les quatre pays qu’il réunit –l’Algérie, le Maroc, l’Espagne et le Portugal–, contrairement à ce qu’a pu laisser entendre une certaine presse algérienne, qui a davantage voulu mettre l’accent sur le droit de péage de 7% et la quantité de gaz que tire le Maroc du transit du gaz par son territoire.

D’abord, pour l’Algérie, le gazoduc a permis au pays d’exporter d’importantes quantités de gaz vers l’Espagne et le Portugal, avec des volumes qui ont dépassé les 10 milliards de mètres cubes, certaines années. Et ce, d’autant que de l’avis des experts de l’Independent commodity intelligence services (ICIS), les exportations algériennes de gaz via gazoduc vers l’Espagne devraient rester élevées jusqu’en mars 2022.

Ensuite, l’Algérie, dont 95% des recettes d’exportations et 55% des ressources budgétaires proviennent des hydrocarbures, et principalement du gaz exporté vers les pays européens (en Italie, en Espagne et au Portugal principalement) ne peut logiquement prendre le risque d’abandonner un gazoduc qui a fait ses preuves et qui lui garantit la livraison d’une partie de son gaz à l’Espagne et au Portugal à un coût bas, et de faire reposer toutes ses exportations vers ces deux pays via le gazoduc Medgaz, opérationnel depuis 2011.

Faible impact sur le Maroc de la non reconduction du contrat

L’Algérie, qui souhaite augmenter ses exportations futures de gaz vers un marché européen très concurrentiel, a intérêt à garder ces deux gazoducs qui sont complémentaires pour mieux approvisionner ce marché, pour lequel elle souhaite au moins garder ses parts de marché.

En clair, la logique commerciale et le simple bon sens voudraient qu’Alger renouvelle le contrat du gazoduc Maghreb-Europe, tout en réduisant la quantité de gaz qui y transite, en privilégiant le gazoduc Medgaz. Ce qui permettrait de garder cet outil opérationnel et de faire face à d’éventuelles défaillances sur l’un des deux gazoducs.

Pour le Maroc aussi, le gazoduc offre des avantages indéniables. Il permet de tirer des redevances annuelles représentant 7% du gaz transitant sur son territoire, soit entre 650 et 800 millions de mètres cubes de gaz prélevés par an, pour alimenter ses centrales thermiques. En valeur, ces redevances varient en fonction du volume et de l’évolution du cours du gaz, qui est globalement corrélé à celui du pétrole.

Ainsi, sur les 25 années passées d’exploitation du gazoduc, ces redevances ont oscillé entre 500 millions de dirhams (51 millions de dollars) en 2020, et 2,4 milliards de dirhams (environ 245 millions de dollars) en 2014, année de la flambée du cours du baril de pétrole. C’est dire qu’on est là bien en dessous des 200 millions de dollars par an de redevances annoncées par les médias algériens.

Ces redevances ont chuté au cours de ces dernières années, sous l’effet combiné de la chute du cours du baril de pétrole, de la baisse des quantités de gaz transitant par le gazoduc en lien avec l’exploitation du gazoduc Medgaz, de la baisse des exportations de gaz algérien à cause de l’épuisement des gisements, de la forte hausse de la consommation intérieure et, enfin, de la forte concurrence du gaz américain sur le marché espagnol. Dans ce contexte, pour Alger, le fait de priver le Maroc de cette manne financière serait de bonne guerre pour des autorités en manque de légitimité populaire, et qui seraient tentées d’exploiter un tel arrêt comme un signe d’indépendance vis-à-vis du Maroc, et ce, quelles qu’en soient les conséquences économiques.

En outre, la redevance payée en gaz contribue à faire fonctionner les centrales thermiques marocaines de Tahaddart (384 MW), inaugurée en 2005, et la centrale thermosolaire de Ain Beni Mathar (470 MW), mise en service en 2010. Ces deux centrales pèsent moins de 8% de la capacité électrique installée au Maroc, dont 37% proviennent désormais des énergies renouvelables.

Au delà du Maroc et de l'Algérie,...

Ainsi, parler de catastrophe pour la production d’électricité et pour l’économie marocaine en cas de non-renouvellement du contrat relève carrément de l’infox. Les redevances ont un impact réellement négligeable sur les finances publiques marocaines sachant que le budget de l’Etat dépasse les 228 milliards de dirhams, hors emprunts, alors que la redevance la plus élevée a été perçue en 2014 et s’élevait à 2,4 milliards de dirhams.

De même, l’impact de la non-reconduction du contrat du gazoduc sera faible, sachant que le Maroc s’est aussi préparé à cette éventualité. Outre la diversification de ses sources d’importation de gaz (depuis les Etats-Unis, le Nigeria, etc.), le Maroc s’est doté d’un plan national pour le gaz liquéfié, reposant sur trois piliers: la construction d’un terminal GNL (stockage et regazéification), la transformation du gaz en électricité (Gas to power) et l’approvisionnement gazier de l’industrie (Gas to industry). Enfin, les découvertes de gisements de gaz récemment annoncées peuvent aussi grandement réduire l’impact d’une non-reconduction du contrat du gazoduc entre les deux pays.

C’est dire que le gazoduc reste certes stratégique pour les deux pays. Mais voilà: Alger a tout l’air de se livrer à un jeu de poker menteur, en proclamant qu’elle peut se passer du gazoduc traversant le Maroc sans coup férir.

Ce pays agit vraisemblablement de la sorte pour mieux négocier ses nouvelles conditions pour ce contrat: sa durée, le montant de la redevance, les tarifs… Une négociation qui peut se révéler d’autant plus ardue pour le régime algérien que les infrastructures du gazoduc qui traversent le Maroc deviendront la propriété du Royaume du Maroc à partir du 31 octobre prochain. En conséquence, le Royaume pourrait mettre ce paramètre dans la balance, en plus de la fiabilité de l’ouvrage et de sa compétitivité, du fait que les investissements sont totalement amortis.

Enfin, Alger cherche à donner l’impression de jouer une partie qui l’oppose au Maroc. Il est faux de croire qu’il s’agit là d’une partie à deux. Il y a là, en effet, deux autres joueurs très importants: l’Espagne et le Portugal. D’ailleurs, Ramtane Lamamra l’a reconnu devant les médias algériens en affirmant que le gazoduc «relev[ait] de la responsabilité de la société nationale Sonatrach et de ses partenaires».

L'Espagne et le Portugal ont leur mot à dire

Ayant construit le gazoduc et étant actuellement un client majeur du gaz algérien, le géant espagnol Naturgy et le gouvernement espagnol vont peser dans les discussions relatives à la reconduction du contrat du gazoduc. Et, privilégiant la sécurité de son approvisionnement par-dessus toute autre considération, l’Espagne va plaider en faveur du renouvellement du contrat du gazoduc Maghreb-Europe, pour ne pas dépendre uniquement de Medgaz et s’exposer ainsi au risque de dysfonctionnements, en cas d’avarie.

En plus de l’Espagne, le Portugal aussi à son mot à dire sur le renouvellement du contrat du gazoduc Maghreb-Europe. Pour rappel, le portugais Galp Energia est actionnaire du tronçon marocain du gazoduc Maghreb-Europe (GME), à côté de l’espagnol Naturgy avec une participation à hauteur de 22,8%, contre 77,2% pour l’Espagnol, qui est aussi actionnaire à hauteur de 49% du gazoduc Medgaz, aux côté de la Sonatrach.

Le Portugais Galp Energia, qui a renouvelé avec la Sonatrach un accord portant sur l’approvisionnement en gaz naturel du marché portugais pour un volume de 2,5 milliards de mètres cubes par an, pour une durée de 10 ans, et qui est lié par un contrat de vente et d’achat de gaz à la Sonatrach depuis 1994, plaide aussi pour le renouvellement du contrat du gazoduc Maghreb-Europe dont il est actionnaire.

D’ailleurs, selon Libre Entreprise, qui cite Europa Press, les actionnaires du gazoduc Maghreb-Europe – Naturgy (Espagne) et Galp Energia (Portugal) –, titulaires du droit d’utilisation du tronçon marocain du gazoduc, négocient avec le gouvernement marocain sur l’extension de ce droit.

En clair, le renouvellement du contrat du gazoduc Maghreb-Europe dépend beaucoup de ces deux pays européens, et, au-delà, de l’Union européenne, qui se positionne de plus en plus comme étant la garante de la sécurité énergétique de l’ensemble de ses pays-membres.

Par Moussa Diop
Le 25/08/2021 à 16h55, mis à jour le 25/08/2021 à 17h03