Air Algérie: 89 milliards de dinars de pertes attendues à cause du Covid-19

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Le 09/06/2020 à 17h36, mis à jour le 09/06/2020 à 17h45

La suspension des vols à cause du coronavirus impacte négativement l’activité d’Air Algérie. Et même en cas de reprise de l’activité, d’ici la fin du mois, comme elle le souhaite, les pertes en chiffre d’affaires seront colossales.

Air Algérie, à l’instar des compagnies aériennes africaines et mondiales, est durement touchée par les effets de la pandémie de Covid-19. La fermeture des frontières a cloué sa flotte au sol, et cela a entraîné un manque à gagner considérable. En effet, depuis la suspension du trafic aérien le 18 mars dernier, quelque 17.620 vols d’Air Algérie ont été annulés, tant au niveau local qu’international.

Ainsi, selon le porte-parole du transporteur, Amine Andaloussi, lors d’une déclaration à l’agence gouvernementale APS, Air Algérie enregistre, depuis le début des fermetures des frontières début mars, des pertes estimées à 38 milliards de dinars algériens, soit 260 millions d’euros.

Pire, selon les projections de la compagnie, malgré la reprise des vols annoncés d’ici la fin du mois vers certaines destinations, les pertes en volume d’affaires de l'entreprise pourraient atteindre 89 milliards de dinars, soit autour de 610 millions d’euros.

En effet, bien qu’espérant reprendre l’activité de transport de passagers à l’international vers la fin du mois de juin courant, le transporteur explique que tout dépendra de la volonté des dirigeants d’ouvrir l’espace aérien algérien, et de la volonté des pays partenaires de faire la même chose.

En attendant, il n’y a que la Tunisie qui a clairement affiché, dans la région, sa volonté d’ouvrir ses frontières aériennes à partir du 27 juin courant. Quant au marché européen, principal débouché pour Air Algérie, il faudra encore attendre les décisions des pays de l'Union européenne.

Dans tous les cas, souligne le porte-parole de la compagnie, «même si on décide de reprendre cette activité, on va le faire à hauteur de 30% de notre programme habituel, et on ne peut pas excéder les 40% d’ici à la fin 2020».

Par Karim Zeidane
Le 09/06/2020 à 17h36, mis à jour le 09/06/2020 à 17h45