«Ihsane El Kadi a été condamné aujourd'hui par le tribunal Sidi M'hamed à Alger à six mois ferme et 50.000 dinars (322 euros) d'amende», a déclaré à l'AFP Said Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH).
Salhi a précisé que le verdict n'a pas été assorti d'un mandat de dépôt et que El Kadi reste en liberté.
Le journaliste a été jugé à la suite d'une plainte de l'ancien ministre de la Communication Amar Belhimer pour un article sur le mouvement islamiste Rachad et les protestations pro-démocratie du Hirak.
Basé à l'étranger, le mouvement Rachad est classé comme organisation terroriste depuis mai 2021 par les autorités algériennes.
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Selon les médias locaux, El Kadi était accusé de «diffusion de fausses informations à même de porter atteinte à l'unité nationale», et «réouverture du dossier de la tragédie nationale» des années 1990.
Ce dernier chef d'accusation est passible de jusqu'à cinq ans de prison en vertu de la «Charte pour la paix et la réconciliation», censée tourner la page de la guerre civile de la «décennie noire» (1992-2002).
L'Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par RSF. Elle a perdu 27 places en cinq ans.