Algérie. Présidentielle: nouvelle sortie de Gaïd Salah pour son maintien le 12 décembre

DR

Le 31/10/2019 à 08h02, mis à jour le 31/10/2019 à 08h04

Le général Ahmed Gaïd Salah a affirmé, mercredi 30 octobre à Alger, que l'élection présidentielle se tiendra à la date prévue initialement, à savoir le 12 décembre de cette année.

C’est lors d’une allocution prononcée au commandement des forces de défense aérienne du territoire que le général Gaïd Salah a affirmé, ce mercredi 30 octobre, que l’armée soutient l’autorité nationale indépendante des élections (ANIE) «jusqu’à la réalisation de l’objectif ultime qui est le déroulement de l’élection présidentielle à la date fixée, soit le 12 décembre».

Il continue ainsi de s'enfermer dans ses certitudes, alors même que des centaines de milliers d'Algériens étaient sortis la veille, mardi 29 octobre, rejoignant les rangs des étudiants pour demander le départ de tous les symboles du régime dont il est à la tête. 

Le vice-ministre algérien de la Défense ne s'est pas arrêté à cette déclaration, puisqu'il pense que «cette démarche nationale noble émane de la volonté du peuple». 

Toujours parlant au nom d'un peuple qui ne souhaite que l'éviction du système, il estime que l'objectif de ce dernier "soutenu par son armée, est d'asseoir les bases d'un nouvel Etat national, qui sera dirigé par le président élu jouissant de la confiance du peuple et qui lui accordera la légitimité populaire". 

Restant dans ce discours populiste, il ajoute que ces facteurs permettront au président élu de «concrétiser les aspirations populaires compatibles d'ailleurs avec les aspirations de la jeunesse à accéder au rang des pays développés».

L’ex sous-fifre de Bouteflika devenu l’homme fort de l’Algérie fait aussi un appel du pied aux jeunes qui ont fait montre «d'un degré élevé de conscience». 

Il convient de rappeler que 22 candidats ont déposé, le week-end dernier, leur dossier pour briguer la magistrature suprême algérienne.

Mais, il ne s'agit que de purs produits du régime, à l'exception de quelques figures, peu représentatives, issues de la société civile ou du monde des affaires.

Au stade actuel, ces candidats ne sont pas en mesure de mobiliser les électeurs. Mais, cela n'arrêtera pas Ahmed GaÏd Salah. 

Par Karim Ben Amar
Le 31/10/2019 à 08h02, mis à jour le 31/10/2019 à 08h04