Les quelques trois cents participants à cette marche, organisée à l’occasion de la 47e session du Conseil des droits de l'homme de l’ONU, ont scandé des slogans fustigeant le climat de terreur et d’intimidation et les campagnes d’harcèlement et de persécution visant les militants du Hirak, condamné la fuite en avant d’un régime autoritaire qui foule aux pieds les conventions internationales de protection des droits humains, et réclamé la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées ou détenues arbitrairement.
Un rapport remis récemment par l'ONG algérienne Riposte internationale au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme (HCDH) dresse un tableau sombre sur l’ampleur de la répression et des violations des libertés civiles et publiques en Algérie, rappelle-t-on. Tout en dénonçant les violations nombreuses et graves des conventions internationales sur les droits civils et politiques en Algérie, les marcheurs ont repris les slogans du Hirak demandant notamment le départ de l’oligarchie politico-militaire au pouvoir et réclamant la fin de «l’injustice et de l’oppression».
Lors de cette marche, des manifestants étaient vêtus d'une combinaison orange de prisonniers, mains menottées et pieds enchaînés.
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Ils ont appelé le Haut commissariat des droits de l’homme (HCDH) à agir afin de contraindre le régime algérien à mettre fin à la torture et aux viols dans les prisons et les structures sécuritaires du pays, et aux arrestations arbitraires dans les rangs du Hirak.
D'autres manifestants ont demandé à l'ONU une commission pour enquêter sur la situation des droits de l'homme, notamment dans les prisons.
En mai dernier, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme avait dénoncé la détérioration grave de la situation en Algérie où plusieurs droits fondamentaux, comme les droits à la liberté d'opinion et de réunion pacifique, "continuent d'être attaqués".
Déterminé à briser le mouvement contestataire du Hirak, le régime algérien a interdit ces manifestations et multiplie les poursuites judiciaires contre opposants, activistes, journalistes et universitaires.
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Outre l’ONU, plusieurs rapports émanant de nombreuses organisations régionales et internationales avaient à maintes reprises dénoncé les arrestations arbitraires, les abus et les sévices, y compris le viol, dans les centres de détention, les pratiques liberticides et totalitaires du pouvoir, outre les campagnes de désinformation, de mensonges, et d’intimidation à l’encontre des enfants, des femmes, des personnes âgées, des handicapés et de tous les manifestants qui portent « les revendications pacifiques et légitimes des millions d’Algériens».
Des rapports font état de faits et de chiffres «qui font froid dans le dos au regard de la répression qui s'abat" en toute impunité sur le peuple, font observer que « le pouvoir a choisi la répression de tous ceux qui osent dénoncer l’arbitraire».
Ils dénoncent «une situation de crise des droits de l’homme en Algérie, et leur violation devenue systématique et dans l’impunité».