Afrique du Sud: Moody's alerte sur une situation fiscale préoccupante

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Le 21/02/2019 à 09h54, mis à jour le 21/02/2019 à 09h55

L’agence internationale de notation, Moody’s, a exprimé, mercredi, des inquiétudes au sujet de la situation fiscale de l’Afrique du Sud, pays qui fait face à de nombreux défis économiques et sociaux.

Réagissant au budget 2019 présenté mercredi par le ministre sud-africain des Finances, Tito Mboweni, devant le parlement, Moody’s a indiqué que ce budget «illustre la flexibilité fiscale limitée du gouvernement dans un environnement économique difficile».

Moody’s est la seule des trois principales agences de notation qui maintient toujours la note souveraine sud-africaine à BAA3, soit un cran au-dessus du niveau spéculatif. Les deux autres agences: Fitch Ratings et Standard & Poor’s avaient dégradé en 2017 la note de ce pays d’Afrique australe.

Le budget, présenté par Mobweni, montre une érosion continue de la situation fiscale de l’Afrique du Sud, a dit Moody’s, pointant notamment le plan de sauvetage annoncé par l’argentier sud-africain au profit de la compagnie nationale d’électricité, Eskom, qui fait face à une grave crise de liquidité.

Le plan de sauvetage d’un montant de 69 milliards de rands, soit environ 5 milliards de dollars, s’étalera sur une durée de trois.

Eskom, dont l’endettement s’élève à environ 30 milliards de dollars, a repris récemment les opérations de coupure du courant à travers le pays, portant une grave atteinte aux efforts visant à redynamiser une économie à bout de souffle.

Outre l’annonce de ce plan qui viendra aggraver les contraintes financières de l’Afrique du Sud, le ministère des Finances a revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB du pays pour l’année 2019, estimant que la croissance ne dépassera pas 1,5% contre une prévision initiale de 1,7%.

Cette révision intervient en raison de la fragilité du marché de l’emploi et l’affaiblissement des investissements, a dit le ministère, ajoutant que le PIB sud-africain devra augmenter à 2,1% en 2021.

Ces taux de croissance demeurent insuffisants pour un pays qui se débat pour réduire un taux de chômage qui atteint 27,1% de la population active du pays, selon les données officielles. 

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 21/02/2019 à 09h54, mis à jour le 21/02/2019 à 09h55