Mis au ban par ses voisins du Golfe de soutien au terrorisme, le Qatar vient d’être accusé par le Tchad d'être impliqué dans «les tentatives de déstabilisation de son territoire à partir de la Libye», selon Hissein Brahim Taha, ministre tchadien des Affaires étrangères.
Cette accusation intervient au moment où des informations font état d'un regroupement de mouvements rebelles tchadiens aux confins du Soudan et de la Libye. Et durant ce week-end, un accrochage meurtrier a opposé une colonne de rebelles lourdement armés venant de la Libye à des soldats tchadiens en patrouille dans le nord du Tchad. L’accrochage violent s’est soldé par la mort de 2 officiers et de 7 soldats dans les rangs de l’armée tchadienne. Cette dernière compte également de nombreux blessés et des pertes de matériel de guerre.
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De même, des informations font état de l’arrestation d’opposants tchadiens à Sebha et al-Jofra, en Libye, par les hommes du Maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen.
Du coup, les diplomates qataris ont 10 jours pour quitter le Tchad. La décision a été notifiée à l’ambassadeur du Qatar à Ndjaména, le mardi 22 août en fin de journée. Parallèlement, le Tchad va rapatrier son personnel diplomatique en poste à Doha.
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Il faut rappeler que le Tchad avait rappelé son ambassadeur le 8 juin dernier en s’alignant sur la position de l’Arabie saoudite dans le cadre de la crise du Golfe.
«Pour sauvegarder la paix et la stabilité dans la région, nous appelons le Qatar à cesser toute action pouvant porter atteinte à sa sécurité intérieure ainsi qu’à celle des pays du bassin du lac Tchad et du Sahel», a souligné le ministre tchadien des Affaires étrangères.