Une semaine après la proclamation solennelle des résultats des élections sénatoriales du 25 mars dernier, le président de la République, Paul Biya, a procédé, conformément à la réglementation, à la nomination des 30 sénateurs manquant pour compléter la Chambre haute du Parlement camerounais. Les noms des heureux élus, trois par régions, ont été lus ce 12 avril 2018 sur les ondes de la radio nationale. Parmi eux, le président sortant du Sénat, successeur constitutionnel du président en cas de vacance du pouvoir, Marcel Niat Njifenji.
Cet acte présidentiel porte ainsi à 100 le nombre de sénateurs, après les 70 élus il y a quelques jours. Le parti au pouvoir, le Rassemblent démocratique du peuple camerounais (RDPC), se taille la part du lion avec 87 sénateurs au total. Le Social Democratic Front (SDF), principal parti de l’opposition, en compte sept.
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Le parti dirigé par John Fru Ndi n’a bénéficié d’aucun sénateur nommé par le président. C’est par contre le cas de partis comme l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), l’Union des populations du Cameroun (UPC), l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP). Au total, sept partis politiques sont représentés au Sénat. Mais, hormis le RDPC (87) et le SDF (7), les autres le sont en nombre marginal: deux sénateurs pour l’UNDP et un seul pour chacun des autres partis politiques.
Cependant, toutes ces formations, hormis le SDF, sont dans le giron du parti au pouvoir avec lequel elles nouent parfois des alliances stratégiques. A noter également, la progression de la représentativité des femmes qui passe de 20 lors de la précédente législature, à 26 aujourd’hui. Vingt-deux de ces femmes sont élues élus et 4 nommées par le chef de l’Etat. Sur ces 100 sénateurs, 39 effectueront un premier mandat.