Libye: à Tripoli, la guerre n'est pas contre le coronavirus

En ce mois de mars 2020, partout ailleurs dans le monde, la guerre est déclarée contre le coronavirus, mais à Tripoli, les populations ont plutôt pour principal souci les pluies de balles qui tombent sur la capitale.

En effet, vu que le pays est en guerre, les entrées et sorties sont nettement réduites, par conséquent le risque d'importer l'épidémie est très faible. Pour le moment, la Libye est l'unique pays d'Afriqu du Nord à n'avoir enregistré aucun cas de Coronavirus, mais les personnes continuent de mourir sous les bombes. C'est pourquoi, les Nations Unies rappellent le calvaire des civils libyens, alors que le monde a les yeux tournés ailleurs.

"Les 13 et 14 mars, des tirs d'artillerie lourde sur la base d'Al Nawasi à Souk Al Jumaa ont touché une zone résidentielle voisine, blessant apparemment deux civils et causant de lourds dommages aux infrastructures civiles", a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.

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Selon lui, environ 749.000 personnes restent dans les zones touchées par les combats à Tripoli et dans les environs, dont près de 345.000 personnes dans les zones de front.

Les organisations humanitaires continuent d'appeler toutes les parties à respecter leurs obligations au titre du droit international humanitaire de protéger les civils et les infrastructures civiles, et d'éviter l'utilisation d'armes explosives dans les zones peuplées, compte tenu de leurs effets aveugles probables, a-t-il rappelé.

Ces organisations aident les personnes touchées par les combats à Tripoli et dans les environs, ainsi que dans d'autres parties du pays, où l'accès et les capacités le permettent.

Les opérations humanitaires ont apporté une assistance à plus de 400.000 personnes en Libye en 2019, dont 95.000 touchées par les combats à Tripoli et ses environs, a précisé le porte-parole.