Mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une déclaration encourageant l'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan "à reprendre les négociations" sous l'égide de l'Union africaine (UA) "pour finaliser rapidement" un accord sur le barrage.
Le méga-barrage, dont la construction a commencé en 2011 en Ethiopie et censé devenir la plus grande infrastructure hydroélectrique d'Afrique une fois achevé, a généré un conflit diplomatique entre Addis-Abeba et les pays en aval, l'Égypte et le Soudan.
"L'Egypte salue la déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU", il s'agit "d'un élan important" dans les efforts pour le succès des négociations, a affirmé dans un communiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères.
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Le Soudan a pour sa part appelé à la reprise des négociations à l'occasion de la visite d'une délégation de la République démocratique du Congo (RDC), président actuel de l'UA.
"Nous devons changer la méthode inefficace qui a caractérisé les précédentes discussions", a d'autre part affirmé le ministère soudanais des Affaires étrangères.
La délégation de la RDC, qui doit également se rendre en Egypte et en Ethiopie, a remis lors de sa visite au Soudan un document incluant les points de discorde qui divisent les trois pays africains sur la question du barrage.
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L'Egypte et le Soudan négocient depuis dix ans, sans succès, avec l'Ethiopie les modalités de gestion et de remplissage du réservoir du Grand barrage de la Renaissance (Gerd), qu'Addis Abeba juge indispensable au développement de ses infrastructures énergétiques.
L'Egypte, dépend du Nil pour environ 97% de ses besoins en eau, y compris pour son agriculture et considère le barrage comme "une menace existentielle".
Le Soudan espère que le barrage va réguler ses crues annuelles, mais craint des effets néfastes sans accord.
Malgré les discordes, l'Ethiopie a annoncé en juillet que le Gerd était prêt à fonctionner et à produire de l’électricité après le succès de la seconde phase de remplissage.