Des coups de feu et des tirs d'artillerie ont été rapportés par des habitants qui ont reçu de soldats éthiopiens la consigne de rester terrés chez eux.
Samedi, les rebelles du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), qui affrontent depuis un an l'armée fédérale éthiopienne, ont affirmé avoir pris le contrôle de la localité stratégique de Dessie, en région Amhara, voisine du Tigré, ce qu'a démenti le gouvernement éthiopien.
Selon des résidents, les soldats éthiopiens qui avaient quitté Dessie dans la nuit de vendredi à samedi, ont fait leur retour.
"Les soldats nous ont dit qu'il y avait de nouveau des combats et nous ont dit de ne pas sortir", a affirmé à l'AFP un résident, qui s'est seulement identifié sous le nom de Mohammed.
Un autre habitant de Dessie, qui s'est présenté sous le nom de Desta, a ajouté qu'il avait vu des soldats se battre dans les rues.
"Ils tirent, mais j'ai dû fermer ma fenêtre pour ne pas être repéré et pris pour cible", a-t-il assuré.
Une autre habitante de la ville, Yemesirach, a indiqué qu'elle entendait des détonations et qu'elle était "à la maison, terrifiée".
Un communiqué des communications militaires éthiopiennes a indiqué diamnche que "les forces armées sur le front continueront de nettoyer le groupe de terroristes".
"Ils se battent pour éliminer la force d'invasion une bonne fois pour toutes", ajoute le communiqué de l'armée éthiopienne.
Le TPLF n'a pas répondu aux demandes de commentaires adressées par l'AFP.
La plus grande partie du nord de l'Ethiopie est interdite aux journalistes, rendant pratiquement impossible une vérification indépendante des informations transmises par les deux parties.
Dessie, située juste au sud du Tigré, à 400 km au nord d'Addis Abeba, a reçu ces derniers mois de milliers de déplacés des combats entre forces du TPLF et celles de l'armée fédérale et de ses alliés amhara.
Samedi, des milliers d'habitants de Dessie avaient commencé à fuir la ville pour gagner celle de Kombolcha, plus au sud.