Israël donne son feu vert à l'immigration de 3.000 Ethiopiens

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Le 29/11/2021 à 08h44, mis à jour le 29/11/2021 à 08h45

Le gouvernement israélien a approuvé dimanche l'immigration "immédiate" de 3.000 Ethiopiens dont des membres de famille établis en Israël craignaient notamment pour leur vie en raison des violences dans ce pays d'Afrique de l'Est.

Le cabinet a donné son feu vert à "l'unanimité" à l'immigration "immédiate" de 3.000 Ethiopiens ayant des parents au premier degré en Israël, a indiqué le bureau du Premier ministre Naftali Bennett dans un communiqué.

Cette mesure permettra "d'accueillir des milliers de personnes qui attendaient à Addis Abeba et au Gondar", ville du nord près du Tigré, s'est félicitée sur Twitter la ministre de l'Immigration, Pnina Tamano-Shata, elle-même native d'Ethiopie.

"Enfin, les parents, les enfants, les frères et soeurs et les orphelins seront réunis avec leurs familles après des décennies d'attente", a-t-elle ajouté. Ces Ethiopiens accueillis au nom du regroupement familial sont des Falashmoras, communauté convertie de force au christianisme et qui affirme descendre des juifs éthiopiens.

Les Falashmoras ne bénéficient pas de la loi israélienne sur le retour. Celle-ci permet à tout juif de la diaspora d'immigrer en Israël et d'en devenir automatiquement citoyen, d'où la nécessité pour ces Ethiopiens de passer par des demandes de regroupement familial.

Mi-novembre, plusieurs centaines de personnes, dont la ministre Tamano-Shata, avaient manifesté à Jérusalem pour demander au gouvernement d'accueillir des "juifs éthiopiens en danger" dans leur pays en proie à un conflit civil au Tigré (nord).

Les combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) opposés au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ont avancé ces derniers mois dans les régions voisines, n'excluant pas de marcher sur la capitale Addis Abeba.

La communauté éthiopienne en Israël compte plus de 140.000 personnes. Ces dernières années, ils ont organisé une série de manifestations pour dénoncer le racisme et les discriminations auxquels ils disent être confrontés, et pour exiger que des membres des familles restés en Ethiopie puissent les rejoindre.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 29/11/2021 à 08h44, mis à jour le 29/11/2021 à 08h45