Ce Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) qui s'est achevé samedi à N'Djamena avait prolongé de deux ans la transition vers des élections "libres et démocratiques" et entériné la possibilité pour Déby de s'y présenter, 18 mois après qu'il a pris le pouvoir à la tête d'une junte militaire.
L'assemblée, ouverte laborieusement le 20 août après de multiples reports, avait été boudée par une très grande partie de l'opposition et de la société civile qui dénoncent une "succession dynastique" au pouvoir, ainsi que par certains des plus puissants mouvements rebelles armés.
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Lors de cette "deuxième phase de la transition" qui doit conduire "au raffermissement de notre démocratie", le futur gouvernement "s'emploiera corps et âme pour que la volonté du peuple tchadien ne souffre d'aucune entorse", a déclaré Mahamat Déby, ajoutant que "des élections seront organisées dans la transparence et la sérénité pour permettre aux Tchadiennes et Tchadiens de mettre un terme à la transition et assurer le retour à l'ordre constitutionnel".
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Le jeune général de 38 ans avait déjà été proclamé par l'armée président de la république le 20 avril 2021, à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT) de 15 généraux, le jour de l'annonce de la mort de son père Idriss Déby Itno, tué au front contre des rebelles après avoir régné d'une main de fer sur ce vaste pays sahélien 30 années durant.
L'investiture s'est déroulée en présence du président du Nigeria Muhammadu Buhari et de plusieurs ministres d'Afrique de l'Ouest et centrale (Niger, République Centrafricaine, République démocratique du Congo), des ambassadeurs de France et de l'Union européenne.