Afrique du Sud: des Blancs se disent victimes de l’«exclusion raciale»

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Le 03/09/2018 à 17h32, mis à jour le 03/09/2018 à 17h35

Des Blancs sud-africains de l’entreprise Sasol, leader mondial de la transformation du charbon du gaz en carburant, entament une grève de 3 semaines pour dénoncer le racisme. Ils protestent contre un régime d’actionnariat qui privilégie les noirs.

Décidemment, l’Afrique du Sud est encore loin d’être le pays arc-en-ciel tant rêvé par Mandela. Quelques décennies après la fin de l’apartheid, mettant fin au racisme institutionnalisé, ce sont désormais les Blancs sud-africains qui crient à l’exclusion raciale.

En effet, les membres du Solidarity Union, syndicat sud-africain comptant 6.300 membres au sein du leader mondial de la transformation du charbon du gaz en carburant, composé essentiellement de Blancs, ont entamé ce lundi un mouvement de grève pour protester contre le régime d’actionnariat qui privilégie les salariés noirs. Ils jugent que ce régime est une «discrimination flagrante» à l’encontre des salariés Blancs.

Cette décision intervient après que l’entreprise pétrochimique Sasol a décidé d’augmenter de 25% au moins les parts de son capital détenues par les Noirs. Ils jugent cette augmentation qui privilégie leurs collègues noirs discriminatoire. Le syndicat dénonce ainsi le fait que ses adhérents soient exclus de la seconde phase du programme «Khanyisa» en accordant une substantielle augmentation des parts d’action aux travailleurs noirs.

Rappelons cependant que cette décision de Sasol est conforme aux lois sud-africaines de post-apartheid qui imposent aux entreprises d’accorder des quotas sur la propriété aux membres de la communauté noire dans le cadre d‘une politique visant à atténuer les effets des décennies d’exclusion de l’apartheid.

Par Kofi Gabriel
Le 03/09/2018 à 17h32, mis à jour le 03/09/2018 à 17h35