Au moins 4 policiers ont été tués dans l’explosion d’une bombe artisanale dans la matinée de samedi dernier en zone anglophone.
L’explosion a eu lieu non loin d’Eyumojock, localité de la région du Sud-Ouest proche de la frontière avec le Nigeria.
«Un véhicule appartenant à la Police nationale a été victime d’un attentat à engin explosif improvisé (…) à 9 kilomètres de l’arrondissement d’Eyumojock, dans le département de la Manyu, région du Sud-Ouest», indique un communiqué du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi.
Selon les autorités, la bombe a été placée par les «terroristes sécessionnistes» qui sévissent dans cette partie du pays.
Le bilan de cet attentat fait également état de six policiers blessés. Les victimes ont été évacuées par hélicoptère et immédiatement prises en charge à l’hôpital militaire de Douala, dans la métropole économique, précise le document.
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Le véhicule, qui faisait partie d’un convoi des forces nationales de défense et de sécurité en provenance de la ville de Mamfe, chef-lieu du département de la Manyu, se dirigeait vers le lieu-dit Otu-Border, non loin d’Eyumojock, lorsque l’explosion est survenue.
Ce n'est pas la première fois qu'une telle arme est utilisée par les séparatistes dans le Sud-Ouest.
En avril dernier, six militaires avaient été blessés dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule aux alentours d'Eyumojock.
L’attentat de samedi dernier intervient alors que «des efforts accrus sont résolument engagés en vue d’un dialogue inclusif» pour sortir de la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis octobre 2016, regrette le gouvernement, qui condamne cet «acte criminel et lâche perpétré par des bandes armées et des terroristes sans foi ni loi».
Les autorités rassurent par ailleurs quant à la détermination du gouvernement à tout mettre en œuvre pour «rétablir l’ordre et la sécurité» dans les régions anglophones.