«Huit décès sont enregistrés», dont celui d'un enfant, a indiqué le ministère dans un rapport que s'est procuré l'AFP. Un premier bilan fourni plus tôt par la télévision publique camerounaise faisait état d'une «demi-douzaine de morts et des dizaines de blessés».
Selon le ministère de la Santé, la bousculade s'est produite à l'entrée sud du stade d'Olembé à Yaoundé. Les victimes ont été «immédiatement transportées» à bord d'ambulances mais «le trafic routier intense, a ralenti le transport», selon le rapport.
Un bébé aurait également été piétiné par la foule, toujours à l'extérieur du stade, au moment du contrôle du pass sanitaire, selon le ministère de la Santé.
Le nourrisson, «immédiatement extirpé et conduit à l'hôpital général de Yaoundé» se trouve dans un état «médicalement stable», a précisé le ministère.
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Selon les autorités sanitaires, une cinquantaine de personnes ont été blessées, dont deux personnes polytraumatisées et deux autres souffrant de traumatismes crâniens.
La CAF, qui organise la compétition phare du continent, a dépêché son secrétaire général «au chevet des victimes admises dans les hôpitaux de Yaoundé», selon un communiqué.
«La CAF enquête actuellement sur la situation afin d'obtenir plus de détails sur ces incidents», a poursuivi la Confédération.
Cette tragédie a eu lieu avant le match de huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des Nations, au cours duquel le Cameroun a battu les Comores 2-1.
Quelques minutes après le coup de sifflet final de la rencontre, il n'y avait plus de trace de la bousculade aux abords du stade, a constaté un journaliste de l'AFP.
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La confédération africaine de football (CAF) tiendra mardi matin à 09H30 (08H30 GMT) une «réunion de crise» avec le Comité d'organisation de la CAN, dédiée exclusivement aux questions de sécurité dans les stades, a déclaré à l'AFP une source proche de la CAF.
Jauge de 80%
Le stade d'Olembé, d'une capacité de 60.000 places, a été spécialement construit pour la CAN. Pour éviter la propagation du coronavirus, une jauge de remplissage des stades à 60% avait été instaurée, augmentée à 80% quand jouent les Lions indomptables, les joueurs de l'équipe nationale du Cameroun.
Avant cet accident, des tragédies similaires ont endeuillé le monde du football en Afrique ces dernières années.
Ainsi, le 15 juillet 2017, huit personnes avaient été tuées et des centaines blessées dans un mouvement de foule au stade Demba Diop de Dakar, après des échauffourées entre supporteurs lors de la finale de la Coupe de la Ligue.
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Le 11 avril 2001, 43 personnes étaient mortes quand des milliers de supporteurs sans billet avaient forcé l'entrée du stade Ellis Park, déjà plein à craquer, à Johannesburg en Afrique du Sud.
La même année, le 10 mai 2001, 126 personnes avaient péri à Accra au Ghana pendant des affrontements entre supporteurs. La police avait tiré des gaz lacrymogènes et les spectateurs, voulant s'enfuir, avaient trouvé les portes du stade fermées.
Le bilan le plus dramatique pour ce type de tragédie dans le monde avait été enregistré au stade Nacional de Lima en mai 1964, lorsqu'un but refusé lors du match qualificatif pour les jeux Olympiques opposant le Pérou à l'Argentine, avait provoqué une bagarre générale et un mouvement de foule dans les tribunes, faisant 320 morts et un millier de blessés.
Il s'agit par ailleurs du deuxième accident grave au Cameroun en moins d'une semaine. Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie d'origine accidentelle provoqué par des feux d'artifice avait tué au moins 16 personnes dans une discothèque d'un quartier huppé de Yaoundé.