Ces chantiers qui vont changer le visage d’Abidjan d’ici 2020

La future Baie de Cocody.

La future Baie de Cocody.. DR

Le 08/08/2016 à 15h28, mis à jour le 08/08/2016 à 16h29

La capitale économique ivoirienne prépare sa mue. Restée depuis les années 1980 sans investissements importants, la mégapole d'Abidjan renaît au rythme des coups de pioche et de Caterpillar. De grands chantiers d’infrastructure vont redonner, d’ici 2020, un nouveau visage à «la Perle des Lagunes».

Abidjan veut redevenir «La perle des Lagunes». La ville, qui revendiquait naguère de figurer au nombre des plus belles capitales africaines, au point d’être surnommée «la Manhattan d’Afrique» avec la belle image des gratte-ciel du Plateau, son centre des affaires, a perdu quelque peu de sa superbe, sous l’effet de la crise économique des années 1980.

Mais les données ont bien changé depuis 2011. La vision d’Alassane Ouattara de faire du pays une nation émergente passe aussi par une capitale rénovée et plus attrayante.

Le pont Henri Konan Bédié et son échangeur reliant les communes de Cocody et Marcory, l’échangeur de la Riviera, mais également la Baie de Cocody sont les principaux grands chantiers de ces cinq dernières années. Des infrastructures qui en appellent d’autres à réaliser dans les quatre prochaines années, selon Kablan Duncan, le Premier ministre.

Avec un accent particulier pour le Plateau. «Une vingtaine de projets» architecturaux majeurs seront en effet construits dans le centre des affaires. La bibliothèque de la Renaissance africaine et ses 14 étages, d'un coût estimé à 49 milliards FCFA, sera bâtie sur l’actuel emplacement de la DECO. «Les tours Actis», qui a vu la participation du groupe marocain Palmeraie, seront élevées à l’ancienne place du marché. Le «Projet VINCI» à la place Sorbonne, et ses trois tours, dont un hôtel 5 étoiles, exigeront une enveloppe de 86 milliards FCFA. De même, le tout premier hôtel Hilton y sera élevé à l’actuelle place de l’agence AIP et la rénovation de la tour BICICI.

Hors du quartier des affaires, l’on peut citer notamment le prolongement du boulevard de France redressé jusqu’au boulevard Mitterrand pour 18,7 milliards de FCFA; la construction du pont Yopougon – Adjamé Sebroko pour 126 milliards de FCFA, et l’Echangeur de l’Amitié Ivoiro-japonaise, au carrefour Solibra, pour un montant de 25 milliards FCFA. Ou encore l’Aérocité, la ville nouvelle à construire dans les environs de l’aéroport international d’Abidjan; le stade olympique d’Ebimpé et ses 60.000 places et bien d’autres.

En outre, le gouvernement a débloqué lé semaine dernière 1,5 milliard FCFA pour l’embellissement d’une quarantaine de grands carrefours et échangeurs de la ville ainsi que pour la plantation d’arbres en bordure des grandes artères.

A ces projets, le gouvernement a annoncé la semaine dernière l’amélioration de la voirie dans les communes de la ville dans le cadre du Programme national de développement routier, doté d’une enveloppe de 3.760 milliards FCFA.

L’instauration de la Semaine nationale de la salubrité, tous les ans au début du mois d’août, devrait permettre de mettre la question du civisme et de la propreté des villes régulièrement au centre des préoccupations nationales.

Avec 4,7 millions d’habitants, Abidjan abrite un peu moins de 21% de la population ivoirienne (selon le recensement général de 2014), concentre 60% de la richesse nationale et représente 60% de la consommation électrique du pays. C’est la deuxième ville la plus peuplée en Afrique de l’ouest après Lagos, l’ancienne capitale du Nigeria.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 08/08/2016 à 15h28, mis à jour le 08/08/2016 à 16h29