Le sommet Etat-Fintech d'Abidjan a donné lieu à plusieurs résolutions qui vient de se tenir à Abidjan.
La première: accentuer le partenariat avec les fintech locales pour l'émergence effective d’une administration électronique en Côte d'ivoire. En effet, le pays compte une centaine de starts-up dont 37 fintechs, mais seulement une quinzaine a déjà vu ses solutions endogènes de dématérialisation de l’administration adoptées dans le public.
Deuxième point: la mise en commun des synergies entre les institutions du pays pour une digitalisation inclusive car à ce jour chacun des 66 ministères et institutions étatiques évolue de manière solitaire.
Autres résolutions, la promotion de l'alphabétisation numérique, la réduction de la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales et la sécurisation des données des usagers.
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“L’heure tourne, la technologie, ça avance très vite et aujourd’hui la guerre n’est pas militaire dans le monde, elle est technologique et on parle de souveraineté technologique. Il est important que ces champions nationaux de la technologie puissent émerger rapidement”, soutient Steven Bedi, président de CI 20, une association de 15 fintech ivoiriennes.
“La digitalisation aujourd’hui s’impose à nous, à nos Etats et il faudrait que nous puissions améliorer le quotidien de nos citoyens et cela passe vraiment par ces nouvelles technologies. Nous pensons que beaucoup de choses sont faites et il y a également beaucoup à améliorer”, explique, pour sa part, le Dr Coulibaly Tiekoura, directeur de système d’information.
Ce sommet du digital a été également le lieu de partage d'expériences de fintech innovantes. Par exemple, Cinetpay, une fintech de la place, a dématérialisé les paiements pour la carte nationale d'identité, le test Covid-19, les inscriptions en ligne et bien d’autres.
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Le ministère de la Femme, la Famille et l’Enfant, l’un des clients de cette entreprise, apprécie ici la solution développée par Cinetpay pour le paiement en ligne des inscriptions. Le ministère utilise cette solution dans les centres de la petite enfance et les instituts de formation et d’éducation féminine.
“A partir de notre écran déjà, nous suivons toutes les inscriptions en ligne et en temps réels et les responsables de ces structures là sont satisfaits” confirme Vincent Kouakou Kouassi, sous directeur du traitement de l’information au ministère de la Femme, la Famille et l’Enfant.
La Côte d'Ivoire occupe la 106e place mondiale pour l'indice de disponibilité du réseau, 176e rang au niveau de l'indice mondial de développement des TIC et la 9e place africaine pour le taux d’abonnement mobile. Des statistiques à améliorer pour l'émergence d'une administration électronique selon des experts.
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“Il faut que de plus en plus de services soient digitalisés, il faut que de plus en plus de plateformes soient en ligne, il faut de plus en plus que l’Etat autorise les populations à accéder aux services publics peu importe l’endroit, le lieu, l’heure, le moment”, a souligné pour sa part Idriss Marcial Monthe, CEO de Cinetpay
Notons que les statistiques sur le taux réel de digitalisation de l’administration ivoirienne ne sont pas connues à ce jour, puisqu'aucune étude n'a encore été menée dans ce sens. Le pays dispose néanmoins de l’observatoire du service public pour améliorer les prestations dans l’administration publique.