Libreville: mademba, bwiti dissumba, elombo... Des jeunes formés au geste pur des danses traditionnelles

Atelier sur les danses traditionnelles au Gabon.

Le 13/05/2024 à 12h45

VidéoAu Gabon, l’expression corporelle et la joie de vivre s’apprennent avec les bons pas. C’est le défi d’une agence locale de promotion des danses traditionnelles. Pendant 4 jours, elle organise au Musée national de Libreville, un atelier pour susciter les vocations et améliorer les performances des amateurs et des danseurs professionnels.

Virevolter ou sauter sont autant d’actions que les participants à l’atelier des danses traditionnelles retrouvent dans le jardin du musée national de Libreville. Ils ont l’occasion d’expérimenter leur créativité et de saisir une belle opportunité de renouer avec leur culture.

«On a remarqué qu’au niveau des jeunes on est plus orienté vers les danses urbaines. Et là ça permet aux danses traditionnelles d’être apprises, même s’il s’agit que des ateliers...L’idée est aussi de susciter l’envie et intéresser les jeunes à faire de la danse une profession», explique Keshia Essiane, coordinatrice de l’atelier des danses traditionnelles.

Les techniques sur scène s’enchaînent pour se croiser et interagir, sous les regards avisés des chorégraphes «Être Chorégraphe, c’est être avant tout entrepreneur. C’est s’occuper d’une équipe..., mettre en place une chorégraphie de l’ensemble des mouvements. Ce qui est important avec ce genre d’atelier, c’est de pouvoir être en phase avec la tradition...», explique Michel Onomo, chorégraphe.

Au programme de cet atelier, les danses mademba, bwiti dissumba et ou encore elombo, les participants apprennent des pas de danses traditionnelles sous la supervision technique de l’un des dignes héritiers du Tandima, Sammy Ekondo.

Il explique la particularité des danses mises en valeur pendant la formation «Il y la rubrique initiatique, et celle dite folklorique. Nous travaillons sur cette dernière rubrique. Mais les danses membé sont exhibées pendant les cérémonies de fête: mariage ou décès chez les peuples Tsogo, une des ethnies du sud du Gabon....», détaille-t-il, toujours fidèle à son Rétsika. Une corne de buffle dont se servent presque toutes les ethnies du Gabon lors des appels au rassemblement ou dans le cadre des annonces de grandes nouvelles.

Les promoteurs de cet atelier ont à cœur de célébrer l’universalité de l’art du corps en brisant les barrières culturelles ethniques. Il s’agit en outre d’une des nombreuses activités inscrites dans l’agenda du festival international des danses de Libreville prévu tout au long de ce mois de mai dans la capitale gabonaise.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 13/05/2024 à 12h45