Kadidia Traoré et Alassane Traoré sont des fidèles qui écoutent régulièrement les chansons religieuses surtout pendant le mois de ramadan. Pour eux, c’est une manière de se rapprocher d’Allah et d’implorer sa grâce.
Les chants religieux foisonnent pendant le ramadan au Mali. Pour certains fidèles, c’est un rappel utile pour se conformer aux exigences du mois de jeûne et s’éloigner de tout ce qui est blâmable.
Au quartier Bagadadji de Bamako, la famille Koné est réputée depuis deux générations pour sa maîtrise de la chanson religieuse et de ses exigences. Actuellement, fils et filles ont remplacé le père, feu Fodé Seydou Koné.
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A les entendre, le zikiri se constitue principalement autour d’une pratique verbale: la louange, qui consiste en la mise en valeur d’un nom particulier en l’associant à des qualités et des vertus reconnues, ou à des noms de héros à l’image de Soundiata Keïta fondateur de l’empire du Mali, du prophète Mohammed et de Moussa.
Certains croyants ne partagent pas l’avis de la jeune génération de chanteurs de Zikiri. Ils leur reprochent de faire les louanges de personnes pour d’autres considérations que religieuses. Par exemple, on entend plus le nom de guides religieux à la place de celui du prophète Mohammed. Parfois, ce sont des personnes fortunées qui sont citées.
De même, il n’est pas rare d’entendre des instruments de musique accompagner les chansons, ce qui est un autre écart par rapport au règles.