La 15e édition de la Foire aux semences de variétés améliorées, se tient du 31 mai au 2 juin 2024 sous le thème: «Contribution des semences améliorées à l’atteinte des objectifs de l’offensive agropastorale et halieutique dans un contexte de crise sécuritaire et alimentaire».
À l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) où les exposants ont pris leurs quartiers, les participants parmi lesquels des organismes de recherche et de formation, des chercheurs et des acteurs du monde agricole devront discuter, 72 heures durant, d’une agriculture burkinabè durable et résiliente.
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation la recherche est au cœur des actions du gouvernement. «L’objectif de cette année est de produire 18.000 tonnes de semences. Et quand on parle de semences, la première activité à faire, c’est de mener des recherches afin de proposer aux producteurs des semences de haute qualité», a déclaré le Pr Adjima Thiombiano.
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La foire est aussi une occasion pour les producteurs de visiter les stands où les exposants présentent des variétés améliorées de différentes spéculations conçues pour faciliter la production dans les différentes régions du pays, qui a développé à ce jour plus de 300 variétés améliorées.
«C’est une race locale qui est en voie de disparition. Nous travaillons actuellement à la conservation et à la sélection. Parce que c’est une race qui a une croissance assez rapide. En station, nous avons autour d’1 Kg au bout de trois mois. Mais notre objectif est de réduire la durée de production et d’avoir au moins 1,5 ou 2 Kg en deux mois», confie Yacouba Zaré, Chercheur à l’INERA.
À quelques pas de son stand, un autre exposant présente le fruit de son innovation. Une variété améliorée de plants de banane.
«Aujourd’hui, nous souhaitons vulgariser une technologie qui a été mise en place et qui consiste à produire au moins 50 plants de bananiers à partir d’un but de culture. Et ceci a beaucoup d’avantages. D’abord, ça permet de produire beaucoup de plants en peu de temps, de pouvoir couvrir beaucoup de superficie et de fournir des plants sains en peu de temps», explique Adou Haro, Chef de département environnement et forêt de l’INERA, un département spécialisé dans la production de plantes aux intérêts économiques.
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L’organisation de la foire a bénéficié du soutien du ministère de l’Agriculture, engagé à faire en sorte que la recherche puisse accompagner le Burkina vers l’autosuffisance alimentaire. Un lot de tracteurs a été remis à l’INERA en marge de la cérémonie d’ouverture de la foire.