«Parallèlement au charbon, les pays africains doivent s’efforcer de construire un secteur pétrolier et gazier fort qui stimulera le développement économique régional et continental, comme c’est le cas pour les économies avancées», ont déclaré des conférenciers. Ils ont, à cet égard, fait constater, à titre d’exemple, que la Suède a modifié sa politique visant à s’appuyer à 100% sur les énergies renouvelables, alors que l’Allemagne a démantelé certains de ses parcs éoliens et redémarré certaines centrales au charbon.
Les pays africains doivent continuer de développer de manière durable les ressources pétrolières et gazières, tant sur terre qu’en mer, afin d’assurer leur sécurité énergétique et de réduire la dépendance vis-à-vis du pétrole étranger, suggèrent-ils.
Selon les estimations, l’Afrique australe détenait un potentiel de 27 milliards de barils de pétrole et 60 000 milliards de pieds cubes de gaz. Des intervenants ont également fait constater que l’Europe se tourne vers l’Afrique pour diversifier ses approvisionnements en gaz, ce qui représente une bonne opportunité pour les exportations africaines, estimant, toutefois, que les pays africains ne doivent pas se précipiter pour exporter leur gaz vers l’Europe au détriment des marchés nationaux et régionaux, même si les perspectives de revenus étrangers sont tentantes.
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«La poursuite de l’exploration et de la découverte de gaz local est cruciale pour atteindre nos objectifs en matière de changement climatique et garantir l’approvisionnement énergétique», soutiennent-ils, arguant que le gaz naturel peut également contribuer aux efforts de l’Afrique visant à réduire les émissions.
Exhortant les pays qui ont découvert du gaz à veiller à ce que ces réserves répondent non seulement à l’appétit international, mais contribuent également à la sécurité énergétique des communautés locales, ils insistent pour que les revenus générés par les exportations de gaz soient utilisés pour développer les économies africaines et promouvoir leur croissance.
Dans un aperçu du secteur pétrolier et gazier dans la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), Paul Eardley-Taylor, PDG d’un groupement bancaire, a déclaré qu’en Europe, le gaz était de plus en plus considéré comme un «carburant de destination» dans la transition énergétique, alors qu’auparavant il était considéré comme un «carburant de transition» à d’autres sources d’énergie renouvelables.
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Pour sa part, le président de la Petroleum Agency SA, Satish Roopa, a souligné que la décision de certains pays de réduire cette année la production pétrolière avait un impact direct sur les pays du Sud, en augmentant le coût de la vie de manière exponentielle dans ces pays. «La hausse des prix internationaux du carburant avait entraîné une hausse de l’inflation alimentaire et des coûts de transport», a-t-il relevé.