Jeûner et exercer un travail manuel nécessitant beaucoup d’efforts physiques est le quotidien de milliers de personnes au Sénégal. Les ouvriers et les artisans s’y conforment, contraints par leur seule foi, car le Sénégal étant un pays laïc, la loi n’oblige pas à observer ce précepte de l’islam.
Ils sont maçons, mécaniciens, menuisiers, éboueurs mais aussi dockers et ouvriers des chantiers de travaux publics et sont obligés de maintenir le même rythme qu’en période normale pour continuer à gagner leur vie.
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D’autres plus indépendants, n’hésitent pas à aménager leurs horaires de travail pendant ce mois sacré. Les artistes et artisans qui avaient l’habitude de commencer à 8 heures du matin, attendent maintenant jusqu’à midi pour ouvrir boutique et ferment un peu avant l’heure de la rupture du jeûne.
Aucun de ces arrangements n’épargne en réalité des souffrances liées à l’interdiction de s’alimenter et surtout de s’hydrater pendant la journée. Mais le ramadan étant une recommandation divine et le travail une question de dignité, ils sont obligés de suer pour espérer rentrer le soir avec un peu d’argent et satisfaire la forte demande familiale.