Kiosque le360 Afrique. Le Gabon, à l’instar des pays de la zone CEMAC –Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest- producteurs de pétrole, traverse une période difficile marquée par des tensions de trésorerie consécutives à la chute des recettes budgétaires dans le sillage de la baisse des cours du baril de pétrole.
Face à cette situation qui a conduit le pays à solliciter l’intervention du Fonds monétaire international (FMI), lequel lui a accordé 642 millions de dollars au titre du mécanisme élargi de crédit sur 3 ans, le gouvernement gabonais s’est engagé à restreindre son train de vie afin de réduire son déficit budgétaire (4,4% du PIB en 2016) et par la même occasion la dette publique du pays.
C’est dans ce cadre et «afin de juguler les tensions de trésorerie qui ont actuellement cours dans le pays et dans le but de mieux maîtriser la dépense publique [que] les autorités gabonaises viennent de préconiser plusieurs mesures strictes», souligne alibreville.com.
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Parmi cette série de mesures figurent, selon le site d’information, la réduction de 10% de l’indemnité de fonction versée aux membres du gouvernement, la réduction de 10% du plafonnement des indemnités des présidents des Conseils d’administration des établissements publics de l’Etat, la suppression de l’indemnité de transport versée aux secrétaires généraux, directeurs généraux et directeurs de l’Administration centrale qui bénéficient de véhicules de fonction.
Parmi les autres mesures visant à réduire les dépenses de l’Etat, on note le plafonnement des dépenses liées à l’achat des véhicules administratifs, et la rationalisation des dépenses des baux administratifs avec le non-renouvellement par effet tacite.
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Par ailleurs, afin de renforcer l’efficience du système de gestion des finances publiques, «le gouvernement envisage également un nouveau dispositif réglementaire. A cet effet, les directeurs centraux aux affaires financières seront désormais rattachés aux ministres sectoriels, aux fins de renforcer le rôle des managers dans le dialogue de gestion», souligne alibrevill.com. De même, «une obligation de transmission des états financiers trimestriels aux ministères en charge du Budget et de l’Economie sera désormais faite aux opérateurs de l’Etat».
Avec ce train de mesures et tant d’autres déjà annoncées comme la réduction des effectifs des ambassades et des consulats du Gabon à l'étranger, le gouvernement gabonais compte réduire les dépenses publiques afin de ramener le niveau du déficit budgétaire à hauteur de 3% et surtout atténuer les difficultés de trésorerie du pays qui poussent l’Etat à s’endetter davantage.