Fils d’un artiste peintre, Mory a baigné dès son plus jeune âge dans une ambiance créative et a hérité d'un goût prononcé pour le dessin.
C'est à l’Institut national des arts (INA) qu'il commence sa formation à travers un cursus de 5 années. Puis il passe le concours d’entrée au conservatoire pour se professionnaliser.
Lire aussi : Côte d'Ivoire: Aboudia, le peintre couronné "Roi des Mogos"
A la différence de bien des artistes, Mory Bagayoko n'utilise pas de peinture, mais l'encre du stylo à bille pour composer ses oeuvres. Il s'agit certes d'une technique qui limite le choix des couleurs et des supports, mais qui confère une identité particulière et très personnelle à ses créations.
Il ne cache pas avoir eu des difficultés au début à cause de ce choix singulier, mais au fur et à mesure qu'il épuise les "bics", sa technique a tendance à s'imposer comme une évidence. Mory tend à se frayer un chemin dans le milieu encore conservateur de l'art pictural qui a mis plusieurs décennies à faire une place aux graffitis et qui pourrait en mettre autant pour accepter sa technique.
Lire aussi : Sénégal: vieillesse précoce du monument de la Renaissance africaine
Très peu d'artistes s'orientent vers le stylo à bille, d'autant que l'on ne sait pas comment des oeuvres réalisées avec ce médium résisteront au temps. Au Nigeria, il y a bien Oscar Okunu qui est lui aussi un as de cette technique, mais pour le moment, tous deux font figure de pionniers.