“De nouvelles opérations vont se développer dans les prochaines semaines dans cette zone très particulière des trois frontières”, a dit Mme Parly à des journalistes après avoir été reçue avec ses homologues suédois, estonien et portugais par le président Ibrahim Boubacar Keita.
Elle n’a pas fourni plus de précisions.
Mme Parly était en visite dans la sous-région pour mettre en œuvre les conclusions du sommet de Pau (sud-ouest de la France), qui a réuni une semaine plus tôt le président français Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina, Tchad et Mauritanie) confrontés à l’escalade des violences jihadistes.
Avant d’arriver au Mali lundi, elle était au Tchad. Sa visite a coïncidé avec un attentat suicide portant la marque de Boko Haram qui a tué neuf civils dans la province du lac Tchad.
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A Pau les présidents avaient affirmé leur volonté de faire porter l’effort militaire sur la région des trois frontières – effort en réalité déjà en cours selon les experts – où se sont concentrées les attaques meurtrières des jihadistes ces derniers mois. Ils avaient désigné l’Etat islamique au grand Sahara comme l’ennemi prioritaire.
Le sommet de Pau, censé resserrer les liens face à un sentiment anti-français de plus en plus palpable dans les pays concernés, avait aussi débouché sur l’annonce de la création d’une “coalition pour le Sahel” rassemblant le G5 Sahel, la France, les autres partenaires déjà engagés et tous les pays qui voudront s’y joindre.
Cette coalition comprendrait le groupement de forces spéciales européennes Takuba auquel Paris s’emploie à rallier plusieurs pays. L’Estonie, qui participe déjà à la mission antijihadiste française Barkhane avec 50 hommes, s’est engagée à en fournir une quarantaine d’autres pour Takuba.
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Mme Parly a effectué le déplacement sahélien avec ses homologues estonien, suédois et portugais et a publié sur son compte Twitter une photo de ce “format inédit” avec ses trois collègues au quartier général des Nations unies à Bamako.
La Suède commande actuellement la mission de l’ONU au Mali.
Mme Parly a exprimé lundi sa confiance dans la participation de pays européens à Takuba. Elle a aussi affirmé la fermeté de l’engagement au Sahel. “Le message est assez clair: nous voulons poursuivre la lutte contre le terrorisme parce que ce qui se passe au Sahel, l’insécurité qui prévaut au Sahel actuellement, est aussi une insécurité pour nous tous Européens”, a-t-elle dit.