Des annonces «seront faites ensuite rapidement», a-t-il ajouté, alors que Paris et ses partenaires européens s'apprêtent, sous pression de la junte au pouvoir à Bamako, à annoncer leur retrait du Mali, tout en préparant les contours du futur dispositif militaire régional français.
Le statu quo n'est «pas possible dans un contexte très dégradé au Mali, avec la prise de pouvoir par une junte, le refus d'appliquer un calendrier de retour à l'ordre démocratique qui avait pourtant été annoncé et le recours à une milice privée russe», a souligné M. Attal à l'issue du Conseil des ministres.
«Ce n'est pas un sujet franco-malien», «nous avons européanisé notre présence au Sahel avec l'appui d'une dizaine de pays européens qui sont venus nous rejoindre», «c'est dans ce travail de concertation avec tous ses partenaires que les décisions doivent être prises», a-t-il ajouté.
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Il y aura ainsi «une réunion demain (mercredi) soir à l'Élysée» avec le président de la République Emmanuel Macron «et les chefs d'État des pays partenaires de notre présence au Sahel dans la lutte contre le terrorisme», a-t-il précisé.
Selon plusieurs sources concordantes, le président Emmanuel Macron doit annoncer mercredi soir ou jeudi un retrait du Mali des forces françaises de l'opération antijihadiste au Sahel Barkhane, en marge d'un sommet Union européenne - Union africaine prévu à Bruxelles.
Symbole d'une Europe de la défense chère au président français, le groupement européen de forces spéciales Takuba, initié par Paris en 2020 pour partager le fardeau sécuritaire, devrait également quitter le pays.