Il fait partie de l'héritage colonial, puisque même en France métropolitaine, les Bretons, les Basques ou encore les Ch'tis y avaient droit quand il leur arrivait de parler leurs propres langues, considérées comme vernaculaires, à l'école. Il s'agissait initialement d'une sorte de bonnet d'âne que les élèves devaient porter, puis des changements sont intervenus jusqu'à ce que l'on exige à son porteur fictif une cotisation de 25 FCFA, soit moins de 5 centimes d'euro.
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Au Mali, jusqu'à une date récente, lorsqu’un élève parlait dans l'enceinte de l'école le bambara, le peul ou le dogon, il devait s'acquitter de cette somme.
Si l’objectif de cette pratique était d’amener tous les enfants à parler couramment le français, elle prenait plutôt valeur d’humiliation pour eux. Certains élèves n'ayant pas supporté les moqueries de leurs camarades ont préféré quitter l’école. Pourtant, les enseignants d’aujourd’hui regrettent qu'il ne soit plus fait appel au «symbole» devant la baisse de niveau de français dans leurs classes.