La Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures –Asian infrastructure investment Bank (AIIB)- vient d’élargir la base de ses membres après l’approbation des adhésions de 4 nouveaux membres dont trois pays africains.
En plus de l’Uruguay, les trois nouveaux pays africains ayant adhéré à cette puissante banque, portée par la Chine, sont: la Côte d’Ivoire, la Guinée et la Tunisie, selon l’agence officiel chinoise Xinhua.
Outre les 57 membres fondateurs, les adhésions se sont multipliées pour atteindre 93 membres à fin novembre 2018. Avec ces 4 nouvelles adhésions, l’AIIB compte désormais 97 membres.
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Les pays ayant adhéré à cette importante banque pourront bénéficier des financements pour la réalisation de projets de développement dans les domaines des infrastructures, des transports, des énergies renouvelables, de l’environnement et la gestion des ressources hydrauliques.
Rappelons que l’AIIB est une banque de développement multilatérale lancée en 2016 par la Chine.
Dotée d’un capital de départ de 100 milliards de dollars, dont la moitié a été apportée par la Chine, la banque se fixe comme objectif de financer les projets d’infrastructures de ses pays membres, particulièrement au niveau des nouvelles «Routes de la soie».
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D’où l’engouement des pays africains à adhérer à cette importante institution qui entre en concurrence avec les institutions multilatérales (FMI, Banque Mondiale, etc.) et leurs conditions de crédits souvent soumises à des conditions draconiennes pour nombre de pays africains.
L’AIIB est soutenue par un large éventail de pays qui en sont membres (l'Indonésie, les Philippines, la Corée du Sud, la Russie, le Brésil, l'Australie, l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l'Italie, les Pays-Bas, etc.).
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Actuellement, elle compte 97 membres dont 13 pays africains: l'Egypte, l'Afrique du Sud, l'Ethiopie, le Kenya, le Soudan, l'Algérie, le Ghana, le Maroc, la Libye, le Togo, la Côte d’Ivoire, la Guinée et la Tunisie. D’autres pays africains ont déposé leur demande d’adhésion dont le Nigeria, le Sénégal et Madagascar, …
A noter que les Etats-Unis, le Japon et le Canada refusent de rejoindre cette institution, laquelle, selon eux, vise à asseoir la domination chinoise.