S’adressant, le 3 juin 2022, à son hôte, le président russe, Vladimir Poutine, Macky Sall a très consciencieusement exclu l’Etat fantoche du Polisario des pays qu’il est venu représenter lors de cette visite en tant que président en exercice de l’Union africaine (UA).
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«Je salue le rôle de la Russie dans la lutte pour l'indépendances des pays africains. Ce rôle ne peut pas être oublié par l’Afrique. Cette amitié au nom de laquelle je viens pour les 54 pays de l’Union africaine fait que nous venons avec beaucoup d’espoir et nous souhaitons non seulement renforcer les relations de coopération bilatérale, les relations entre la Russie et l’Afrique, mais aussi parler de la crise et ses conséquences sur nos pays», a-t-il dit.
Il s’agit clairement d'une manière d’écarter la RASD et d’envoyer un message à Alger. Car, en choisissant cette petite phrase assassine, le président sénégalais montre clairement la position de l’écrasante majorité des Etats du continent qui ne veulent pas entendre parler des prétentions algériennes et du Polisario sur les provinces du Sud marocain.
Qui d’autre que l’Algérie considère que la RASD a les attributs d’un Etat? Les dirigeants du Polisario ne sont visibles que lors des sommets de l’Union africaine ou dans des rencontres où ils leur faut jouer des coudes pour apparaître sur la photo de famille. Pour la diplomatie sénégalaise, dont le pays fait partie des 27 ayant une représentation diplomatique à Dakhla ou à Laâyoune, la question du Sahara occidental est définitive tranchée depuis longtemps. L’intangibilité de l’intégrité territoriale marocaine est une question de principe.
Le fait que le président de l’Union africaine aille jusqu’en Russie, l’un des meilleurs amis de l’Algérie, pour écarter la RASD en est la meilleure preuve.
Il semble que cette petite phrase n’ait pas échappé aux médias à la solde de l’Algérie qui accuse le président de l’UA de parti pris dans le différend qui oppose Alger à Rabat au sujet du Sahara.