Mauritanie: l’ambassadeur marocain explore les voies de partenariats entre la SNIM et les entreprises marocaines

Le 25/07/2018 à 11h30, mis à jour le 26/07/2018 à 11h47

L'ambassadeur du Maroc en Mauritanie, Hamid Chabar, a visité les installations de la Société nationale industrielle et minière (SNIM). L’entreprise minière, la plus importante de la Mauritanie, qui représente 15% du PIB du pays, compte l’ONYHM du Maroc parmi ses actionnaires minoritaires.

En marge de la visite qu’il effectue à Nouadhibou la capitale économique mauritanienne, l’ambassadeur du Royaume du Maroc en Mauritanie, Hamid Chabar, s’est rendu, mardi 24 juillet 2018, au siège de la Société nationale industrielle et minière (SNIM) qui exploite le minerai de fer mauritanien. Le diplomate a également visité les installations de l’entreprise au niveau du port minier de Nouadhibou.

La SNIM qui occupe le second rang des producteurs africains de minerai de fer avec une capacité de 12 millions de tonnes, compte parmi ses actionnaires minoritaires l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) du Maroc qui détient 2,30% du capital de la première entreprise mauritanienne.

Lors de cette visite, l’ambassadeur s’est entretenu longuement avec l’administrateur directeur général de l’entreprise minière, Ahmed Salem Ould Béchir, et a pu faire le tour des installations situées au port minéralier de la ville.

Au menu des entretiens entre les deux hommes, «les voies de moyens de développer la coopération entre la SNIM et les entreprises marocaines dans le domaine de l’exploitation minière, ferroviaire et de la formation», souligne une source de l'ambassade.

En clair, cette visite, après celle effectuée au niveau de la Zone franche de Nouadhibou (ZFN) dans laquelle les entreprises marocaines occupent le second rang des entreprises étrangères présentes, derrière les espagnoles, vise à raffermir les relations économiques entre le Royaume du Maroc et la Mauritanie, notamment au niveau des investissements.

Rappelons que le Maroc pèse 30% des échanges commerciaux de la Mauritanie avec le continent africain. Aujourd’hui, c’est au niveau des investissements que les deux pays comptent raffermir leurs relations économiques. Et Nouadhibou, du fait de sa proximité géographique avec le Maroc, pourra accueillir davantage d‘entreprises marocaines notamment dans les domaines minier, halieutique, des énergies renouvelables, de la métallurgique et des services.

La SNIM, créée en 1974 suite à la nationalisation des Mines de fer de la Mauritanie (créées en 1952), exploite les gisements de minerai de fer dans la région de Kédia d’Idjil près de Zouérate. Le minerai de fer est transporté jusqu’à Nouadhibou sur une distance de 700 km par le plus long et le plus lourd train au monde. D’une longueur pouvant atteindre 2,5 km, le train charge jusqu’à 17.000 tonnes pour chaque déplacement entre Zouarte et Nouadhibou.

La SNIM s’est diversifiée et compte désormais plusieurs filiales exerçant dans diverses activités: SAFE (fonderie), SOMASERT (services et tourisme), ATTM (BTP, transport et maintenance), COMECA (construction mécanique), GMM (granites et marbres), SAMMA (aconage et manutention), SAMIA (industries métallurgiques), GIP (gestion des installations pétrolières), M2E (production et distribution de l’eau et de l’électricité), Damane Assurance (assurance).

L'entreprise publique, qui emploie environ 5.000 personnes et représente 15% du PIB du pays, soit environ le 1/3 des recettes budgétaires, a entrepris depuis quelques années d’importants investissements et ambitionne de rejoindre le Top 5 des producteurs de minerai de fer à l’horizon 2025.

L’Etat mauritanien contrôle 78,35% du capital de la SNIM, le reste étant détenu par 5 institutions financières et minières arabes, dont l’ONYHM du Maroc qui contrôle 2,30% du capital de l’entreprise.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 25/07/2018 à 11h30, mis à jour le 26/07/2018 à 11h47