Riche en symboles, la visite d’amitié et de travail du roi Mohamed VI au Sénégal a également été très fructueuse sur le plan économique. En effet, après un long tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat, élargi par la suite aux deux délégations ministérielles, et le déjeuner officiel offert en l’honneur du souverain au palais présidentiel, plusieurs accords ont été signés entre les deux parties dans les domaines de l’agriculture, de la pêche et des transports aériens.
En plus de la convention sur la mise en place d’un dispositif de financement pour accompagner la petite agriculture en milieu rural, d’autres conventions concernant la pêche et les transports aériens ont été paraphés. Ainsi, un mémorandum d’entente pour la mise en œuvre d’un plan d’aménagement du poulpe, visant à réglementer l’exploitation de cette espèce rare dont la production est très rentable (10 dollars le kilo à l’export), a été signé.
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Selon Oumar Guèye, le ministre sénégalais de la Pêche et de l’économie maritime, dans le cadre ce plan d’aménagement, le Sénégal avait besoin d’une coopération à tous les niveaux et cet accord avec le Maroc, qui a une bonne expérience dans ce domaine, «vient à son heure». Il se traduira par une synergie des actions entre l’Institut de recherche halieutique du Maroc et le Centre de recherche océanographique de Dakar-Thiaroye, en mutualisant leurs navires de recherche.
Le quai de Soumbédioune financé à hauteur de 1,8 milliard de FCFA par le Maroc
Après cette étape, le président Macky Sall et son hôte se sont rendus à la base navale Amiral Faye Gassama pour la réception de 12 embarcations pneumatiques offertes par le Maroc au ministère sénégalais de la Pêche et de l’économie maritime et destinées à la lutte contre la pêche illicite. Une contribution dans le développement de la pêche au Sénégal.
En effet, ces 12 embarcations pneumatiques de type zodiac «vont nous permettre d’être beaucoup plus présents au niveau de notre zone économique exclusive avec les patrouilleurs de la marine nationale», se félicite Oumar Guèye. Le Sénégal perd, en moyenne, 150 milliards de FCFA par an à cause de la pêche illicite et du pillage de ses ressources halieutiques par des navires étrangers.
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Concernant le quai de pêche de Soumbédioune, d’un coût de 1,8 milliard de FCFA, sur financement marocain, et dont les travaux ont été lancés par le roi Mohammed VI lors de sa précédente visite au Sénégal en mai 2015, le ministre affiche sa satisfaction quant à l’évolution du projet: «Nous sommes dans une phase de génie civile et l’infrastructure sera réceptionnée courant 2017», renseigne-t-il.
Vers un partenariat entre la RAM et Air Sénégal SA
Par ailleurs, une collaboration entre opérateurs sénégalais et marocains en a été établie vue d’un partenariat entre la Royal Air Maroc et Air Sénégal SA. «Il a été convenu de mobiliser les deux compagnies pour coopérer afin de mettre en place un partenariat mutuellement bénéfique dans divers domaines opérationnels et techniques, notamment à travers la mise en place d’accords commerciaux», explique Maïmouna Ndoye Seck, la ministre sénégalaise des Transports aériens et du tourisme. Cette nouvelle collaboration permettrait, à terme, d’accompagner le lancement effectif d’Air Sénégal SA, un des piliers phares du Plan Sénégal émergent (PSE), dont l’ambition est de faire du Sénégal un hub aérien et de services de la sous-région.
