La pandémie du Covid-19 n’a pas réellement impacté l’innovation au niveau mondial. Au contraire, «la production scientifique, les dépenses de R&D, les dépôts de demandes de brevet et les créations de coentreprises ont continué de croître en 20220, amplifiant les scores enregistrés avant la crise», souligne l’Organisation mondial de la propriété intellectuelle (OMPI) dans son rapport.
Publié chaque année depuis 2007, l’indice mondial de l'innovation (Global Innovation Index-GII) se base sur 81 indicateurs répartis en 8 piliers fondamentaux. Ces indicateurs sont regroupés en deux catégories: les moyens mis en œuvre en matière d’innovation, c’est-à-dire les input (institutions, capital humain et recherche, infrastructures, perfectionnement des marchés et perfectionnement des affaires), et les résultats effectifs des activités d’innovation, soit les outputs (connaissances, technologies et produits de la créativité). Pour chaque indicateur, chaque pays est noté sur la base de 1 (pour les moins bonnes performances) à 100 (pour les meilleures performances).
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Pour cette édition, 132 pays ont été étudiés, et pour chacun d’eux, les atouts et les faiblesses en matière d’innovation ont été identifiés. Au niveau mondial, les pays à revenu élevé continuent de dominer le classement. La Suisse se maintient au premier rang, devant les Etats-Unis, la Suède, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Toutefois, de nombreux pays à revenu intermédiaire, dont la Chine, la Turquie, le Vietnam, les Philippines, l’Inde, etc. ont fait d'énormes progrès.
Au niveau de l'Afrique, si, globalement, plusieurs pays ont continué à innover, le continent accuse un retard considérable en matière d’innovation, à cause notamment de la faiblesse de la recherche. Et dans le top 100 des pays les plus performants en matière d'innovation, on recense seulement 10 africains, contre 9 en 2021.
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Parmi ceux-ci, un seul pays figure dans le top 50 mondial des pays les plus innovants: Maurice. Le pays insulaire a gagné 7 places par rapport au dernier classement et se situe au 45e rang mondial, avec un score de 34,4 points, grâce notamment à la sophistication de son marché (16e mondial), la qualité de ses institutions (22e mondial) et les produits de sa créativité (31e mondial). L'archipel accuse cependant des retards énormes au niveau des critères liés aux infrastructures (70e mondial), aux connaissances et technologies (82e) et à l'efficacité des affaires (96e).
Derrière Maurice vient le pays le plus industrialisé d’Afrique, l’Afrique du Sud, qui se classe au 61e mondial du GII, maintenant son rang de 2021. La nation arc-en-ciel a obtenu une note de 29,8 points et ses meilleures performances ont été obtenues au niveau des critères relatifs à la sophistication du marché (39e mondial) et aux connaissances et technologies (56e), tandis que des faiblesses importantes sont constatées au niveau des critères «institutions» (81e mondial), «capital humain et recherche» (81e) et «infrastructures» (77e).
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Le Maroc, qui a gagné 10 places dans le dernier classement est le troisième pays le plus performant en matière d’innovation au niveau africain avec un score de 28,8 points et se situe au 67e rang mondial avec un bon score au niveau du critère des produits de la créativité (44e) et pour ce qui est des connaissances et technologies (64e). Le Royaume affiche toutefois des faibles performances au niveau des critères «capital humain et recherches» (83e mondial), «institutions» (85e), «infrastructures» (89e) et «sophistication du marché» (94e).
La liste des 10 pays africains dans le top 100 mondial est complétée par la Tunisie (73e), le Botswana (86e), le Kenya (88e), l’Egypte (89e), le Ghana (95e), la Namibie (96e) et le Sénégal (99e).
Enfin, au niveau du Maghreb, si le Maroc et la Tunisie figurent dans le top 100 mondial, l’Algérie, quant à elle, se trouve dans le groupe des pays les plus faibles en matière d’innovation avec un score de 16,4 points qui le classe au 115e rang sur 132 pays.
