Ce rassemblement a été organisé à la suite de la disparition d'un certain nombre de Mauritaniens présumés se trouver au Mali de l'autre côté de la frontière.
Les manifestants ont accusé l'armée malienne d'être à l'origine de ces disparitions. Des pancartes brandies par les manifestants affirmaient que les soldats maliens avaient tué les Mauritaniens «de sang-froid» et réclamaient vengeance.
«Nos frères sont froidement assassinés par l'armée malienne, nous devons réagir vite contre ces exactions à répétition» a dit l'un des participants au rassemblement, Ahmed Sidi, originaire de la même région que les disparus.
De nombreux Mauritaniens vivent ou exercent leur activité, l'élevage notamment, de l'autre côté de la frontière.
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C'est dans la zone frontalière au sud d'Adel Bagrou (est de la Mauritanie) qu'un nombre encore mal déterminé de ressortissants mauritaniens est porté disparu depuis samedi.
Un député local, Mohamed Mahmoud Ould Henenna, cité par l'agence privée Alakhbar, a parlé d'au moins 15 morts. Des enregistrements sonores circulant sur les réseaux sociaux, attribués à des témoins oculaires mais non authentifiés, mettent en cause l'armée malienne.
Le gouvernement mauritanien a dit lundi faire tout son possible pour élucider le sort des disparus.
Les autorités maliennes ne s'étaient toujours pas exprimées mardi.
En janvier, sept Mauritaniens avaient trouvé la mort au Mali dans le même secteur, près de Nara.
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Le gouvernement malien avait annoncé l'ouverture d'une enquête et assuré qu'aucun élément ne mettait en cause l'armée malienne.
Le Mali est pris dans la tourmente sécuritaire et politique depuis le déclenchement d'insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012.
Les agissements des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, les violences intercommunautaires, les actes crapuleux mais aussi les exactions de l'armée ont fait des milliers de morts, civils et militaires.
La Mauritanie, touchée par l'expansion des groupes islamistes d'Algérie au début des années 2000, n'a plus connu d'attaque sur son sol depuis 2011.