Le ministre mauritanien de l’Equipement et des transports met en évidence le caractère «stratégique» et «intégrateur» du pont qui reliera les villes séparées par le fleuve Sénégal, et ce, non seulement pour les deux pays, mais également pou les régions d'Afrique du Nord et de l’Ouest.
«Le pont sur le fleuve à Rosso est un projet stratégique et intégrateur entre notre pays et le Sénégal frère, mais également entre tous les Etats situés au Nord de la Mauritanie, et l’Afrique subsaharienne», a ainsi souligné le ministre mauritanien l’Equipement et des transports, Mohamed Ahmed M’Haimid.
L’espace visé par ses propos est constitué par l’Afrique du Nord (Algérie et Maroc notamment) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l'Ouest (CEDEAO) composée de 15 pays.
Lire aussi : Mauritanie-Sénégal: Rosso, une ville, deux pays au rythme des ferries
Le ministre estime «qu’il s’agit d’un projet extrêmement important en direction duquel une réflexion a été entamée à partir de l’année 2009. La réalisation a traîné entre 2009 et 2019, mais aujourd’hui, il va décoller et les travaux vont débuter de manière effective d’ici la fin du mois de novembre».
Les ministres, en charge des finances et des infrastructures de Mauritanie et du Sénégal, ont signé plusieurs conventions relatives à la réalisation de cet ouvrage le 21 mai 2021.
Le pont sur le fleuve Sénégal reliant les villes jumelles de Rosso, sera construit «sur une longueur de 1.461 mètres, et large de 55 mètres, avec 2 fois une voie permettant en un temps record de relier les 2 villes».
Lire aussi : Mauritanie-Sénégal: les travaux du pont de Rosso démarrent en décembre avec le chinois Poly Changda
Cet ouvrage est financé par la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’investissement (BEI) et une contrepartie des deux Etats. Le coût de réalisation de l'ouvrage est estimé à 81 millions d’euros.
Ce pont sur le fleuve, à Rosso, sera un maillon important de l’intégration et permettra de développer les échanges commerciaux entre la Mauritanie et le Sénégal, et au-delà, tout le long des corridors transafricains Tanger-Nouakchott-Dakar-Lagos, estiment les spécialistes.