Pendant les dernières années du régime de Mohamed Abdel Aziz, la possibilité de débarquer les prises des sennes tournantes au port de pêche de Tanit au nord de Nouakchott avait favorisée les industries de farine de poissons (Moka), implantées à Nouadhibou. Au détriment des usines de Nouakchott et avec des conséquences sur l’emploi. De plus, l’activité de ces unités de production étaient fermement condamnées et assimilée à «un pillage des ressources halieutiques nationales».
Cet acte réglementaire imposant désormais le débarquement des prises au marché des poissons de Nouakchott est approuvé par les acteurs de la filière de la pêche artisanale, notamment les usiniers, exportateurs, les mareyeurs, les vendeurs et vendeuses de poissons, les acteurs de la société civile, qui ont organisé un sit-in de soutien à la nouvelle mesure, jeudi 6 janvier 2022.
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Ahmed ould Hamed, usinier «nous sommes ici pour soutenir une circulaire du ministre de la pêche relative à l’obligation de débarquement des prises des sennes tournantes à la plage de Nouakchott. Une précédente décision des autorités, de la décennie passée, permettant le débarquement des prises de ces embarcations au port de pêche de Tanit a provoqué la faillite de toutes les unités industrielles de Nouakchott, faute de poissons, avec de nombreuses pertes d’emplois». Cet usinier estime que la circulaire du 31 décembre 2021 va permettra un approvisionnement normal du marché en poissons et donner un nouveau souffle au sous secteur de la pêche artisanale.
Abidine Sidaty, Secrétaire général du Collectif des exportateurs de poissons de la zone de Nouakchott (Sud) a, quant à lui, expliqué, «nous sommes là pour exprimer notre soutien à la Stratégie nationale des pêches initiée par le président de la République, et la décision du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, relative à l’obligation de débarquement des sennes tournantes au marché des poissons de Nouakchott, au lieu du Port de Pêche de Tanit».
Il a également évoqué l’importance de l’incidence socioéconomique de cette décision sur l’approvisionnement du marché, le fonctionnement des industries et l’emploi.
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Becaye Sy Samba, président de l’Association mauritanienne pour la cohésion sociale (AMCS), applaudit, lui aussi, la mesure gouvernementale. Il dénonce «le pillage des ressources nationales par une poignée d’individus, qui veut s’enrichir sur le dos des Mauritaniens», à travers les usines de farine de poissons et invite à la mobilisation de tous les citoyens, contre ces pratiques contraires aux intérêts du secteur de la pêche.
Yengea ould Hacen, président du collectif des usiniers et exportateurs de la zone Sud (Nouakchott), approuve «la politique de pêche du président de la République, et une mesure gouvernementale qui aura des répercussions hautement positives à plusieurs niveaux: approvisionnement du marché, fonctionnement des unités industrielles, emplois, climat social».
