Vidéo. La gauche mauritanienne célèbre le 50e anniversaire de la disparition de Mohamed ould Soumeyda

DR

Le 11/01/2020 à 15h24, mis à jour le 11/01/2020 à 15h24

VidéoCela fait 50 ans que Mohamed ould Soumeyda, initiateur du Mouvement National Démocratique (MND), parti de gauche prônant l'égalité de tous les mauritaniens, a disparu. Occasion de lui rendre hommage dans un contexte marqué par des problèmes de cohésion entre les différentes communautés du pays.

Des personnalités issues de la classe politique, du milieu des intellectuels, de la société civile… ont assisté, le mardi 7 janvier à la commémoration du 50e anniversaire de la disparition de Mohamed ould Soumeyda, inspirateur des idées du Mouvement National Démocratique (MND) et de toute la gauche historique mauritanienne.

Cette manifestation organisée par la jeunesse de l’Union des Forces de Progrès (UFP), parti créé sur les cendres du MND, avait pour thème: «Une Jeunesse engagée pour une Mauritanie Unie».

Mohamed ould Soumeida était un jeune étudiant en médecine à l’université de Dakar, âgé de 25 ans, farouche opposant au régime du premier président mauritanien Moctar ould Daddah.

Tombé malade pendant qu’il séjournait à Nouakchott, il a été évacué vers Dakar «dans des conditions douteuses» qui seraient la cause de son décès, selon ses camarades.

La conférence de mardi soir, animée par Lô Gourmo Abdoul, vice-président de l’UFP (dans l'opposition), était l’occasion de rendre hommage à «un indomptable patriote disparu à la fleur de l’âge, qui marquera d’une empreinte indélébile l’histoire de notre pays», a souligné le conférencier.

Lô Gourmo Abdoul a continué : «Au lendemain de la première grande épreuve subie par l’unité nationale, à travers les affrontements intercommunautaires et raciaux de 1966, résultant d’une crise scolaire mal gérée, Mohamed ould Soumeida fût parmi les tous premiers, sinon le premier, à avoir formulé avec simplicité et clarté, l’exigence cardinale de la seule solution possible de la question nationale: la reconnaissance et l’égalité complète en droits, en devoir et dans les faits, de nos quatre ethnies ou nationalités (arabe, peul, wolof et soninké). Il situa le contexte nouveau dans lequel se mouvait notre peuple, et qui définissait aux fils du pays la tâche fondamentale de leur temps, mettre fin au néo colonialisme asservissant l’Etat au bénéfice de puissances étrangères.»

Son combat est plus que d’actualité dans un pays de plus en plus miné par des divisions entre les communautés et au moment où l’unité nationale est appelée à être la priorité du gouvernement.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 11/01/2020 à 15h24, mis à jour le 11/01/2020 à 15h24