À Libreville, la capitale politique du pays, les dernières heures qui précèdent la fin de l’opération de révision des listes électorales, sont caractérisées par une véritable cohue devant les services municipaux.
Les irréductibles retardataires, comme Gaël, doivent s’armer de patience dans les couloirs du centre d’inscription. Avec l’espoir d’une prorogation des délais jugés trop courts, il supervise l’enrôlement des membres de son association à la mairie de Nombakélé, sise au 3ème arrondissement de Libreville.
«Une prorogation s’impose dans la mesure où il y a plusieurs personnes qui veulent se faire enrôler. Mais ils n’ont pas pu avoir le temps en raison de leurs occupations quotidiennes. Il faut qu’on rajoute un minimum de deux à trois semaines», pense-t-il.
Comme Gaël, cela fait plusieurs jours que Mireille Babongui essaye de s’inscrire sur les listes pour les prochaines échéances.
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Mais entre les lourdeurs administratives des premiers jours de l’opération et l’affluence, cette agente de l’Etat a parfois cédé à la paresse avant de se décider de s’inscrire. «Il y a du monde qui afflue massivement même pour les derniers jours, comme vous pouvez le constater! Au début je me suis dit qu’il y aura beaucoup de monde dès les premiers jours. Donc j’attendais les derniers jours pour que ce soit un peu dégagé», confit-elle.
Mal lui en a pris, car comme des centaines d’autres usagers massés devant les mairies ces dernières heures, Mireille s’accroche désormais à un mince espoir d’être reçue rapidement. Pour les services municipaux en charge du suivi des opérations, l’affluence que connaît l’enrôlement indique que la communication sur le processus a bien atteint ses objectifs.
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«Ceux qui viennent d’avoir 18 ans constituent actuellement la masse électorale la plus importante. Et ça se bouscule. C’est le cas de ceux qui étaient à l’intérieur du pays et qui sont désormais en affectation à Libreville. Mais tout se passe bien», assure Jocelyne Makita, adjointe au maire du 3ème arrondissement de Libreville.
Alors que l’opération d’enrôlement des électeurs, lancée le 9 mai dernier, s’achève dans quelques heures, difficile de savoir si l’objectif d’enrôler 80.000 primo-électeurs visés par le gouvernement, via le ministère de l’Intérieur, sera atteint. Dans le cas contraire, l’hypothèse d’un délai supplémentaire est largement partagée au sein de l’opinion publique à Libreville.