«Les dérapages ont été régulièrement monitorés», dit ce communiqué daté de vendredi et signé par le porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo.
Le texte évoque «la violation abusive» par ces radios et télévisions du cahier de charges «sur l’obligation de respect de la dignité de la personne humaine et les exigences de l’unité nationale et de l’ordre public».
Le retrait des licences concerne «uniquement trois radios sur les 88 qui émettent» en Guinée et deux des 14 télévisions autorisées, dit le gouvernement.
Il affirme que deux rencontres ont été au préalable organisées avec les associations de presse, le 6 mars et le 2 mai, pour trouver des solutions mais «malheureusement les mauvaises pratiques (des médias) ont persisté».
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Les autorités guinéennes ont retiré mercredi les agréments d’exploitation des radios FIM FM, Radio Espace FM, Sweet FM, Djoma FM et des télévisions Djoma TV et Espace TV.
Elles n’avaient pas expliqué en quoi ces médias avaient manqué à leurs obligations.
Il s’agit du dernier tour de vis imposé aux médias par la junte arrivée au pouvoir par la force en 2021 et dirigée par le général Mamadi Doumbouya.
L’interdiction des six médias a été rendue publique au moment même où des organisations de presse mettaient en place un organe dit «d’autorégulation» censé veiller au respect de la déontologie professionnelle. Le gouvernement avait accepté d’engager des discussions avec la presse pour sortir de la crise mais avait réclamé l’instauration d’un tel organisme.
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«La charte de l’organe de régulation n’a été signée et transmise au Premier ministre Amadou Oury Bah que le 22 mai 2024, c’est-à-dire a posteriori de la notification du retrait de certaines licences le 21 mai 2024b», se défend le gouvernement dans son communiqué publié samedi.
Les trois groupes de médias interdits ont condamné des «comportements liberticides» de la part des militaires, dans un communiqué conjoint reçu vendredi par l’AFP.
L’ONG Reporters sans frontières a rappelé que depuis fin 2023 différentes radios et télévisions étaient brouillées ou inaccessibles et que des sites d’information très consultés avaient été bloqués.
Les autorités ont imposé des restrictions prolongées d’accès à internet et détenu un responsable syndical de la presse pendant plus d’un mois, à l’origine d’une grève générale.