Parmi ces morts figurent trois assaillants présumés, quatre membres des forces de sécurité et deux occupants d’une ambulance, apparemment des civils, selon un bilan encore provisoire avancé dans un communiqué par le procureur général Yamoussa Conte.
La presse avait fait état de civils atteints à bord d’une ambulance par les échanges nourris de tirs à l’arme automatique.
Des hommes ont attaqué samedi aux premières heures la prison centrale dans le cœur de la capitale et en ont extrait Moussa Dadis Camara et trois autres prisonniers, tous les quatre actuellement jugés pour un massacre commis en 2009 sous sa présidence.
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Trois d’entre eux, dont le capitaine Dadis Camara, ont été repris le jour même, sans qu’apparaisse clairement s’ils s’étaient évadés ou s’ils avaient été emmenés contre leur gré comme le disent leurs avocats.
Un quatrième homme, Claude Pivi, qui figure également parmi les principaux accusés du procès, est toujours en fuite.
Le procureur général a indiqué dans son communiqué lancer des poursuites contre Moussa Dadis Camara et ses trois co-détenus pour assassinat de membres des forces de sécurité et homicide involontaire.
Moussa Dadis Camara et dix responsables militaires et gouvernementaux répondent depuis septembre 2022 devant un tribunal d’une litanie de meurtres, actes de torture, viols et autres enlèvements commis le 28 septembre 2009 et les jours suivants par les forces de sécurité dans un stade de la banlieue de Conakry, où s’étaient réunis des dizaines de milliers de sympathisants de l’opposition, et aux alentours.
Au moins 156 personnes ont été tuées et des centaines blessées, et au moins 109 femmes violées, selon le rapport d’une commission d’enquête mandatée par l’ONU.
La junte qui a pris le pouvoir par la force en septembre 2021 a publié dimanche soir une série de textes prononçant la radiation de dizaines de militaires et d’agents de l’administration pénitentiaire