Mali: l’affaire des 46 militaires ivoiriens détenus «en voie de résolution»

Des soldats ivoiriens défilent alors qu'ils participent aux célébrations marquant le 59e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, le 7 août 2019 à Abidjan.. AFP or licensors

Le 23/12/2022 à 07h39

La question des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis juillet est «en voie de résolution», a affirmé jeudi à la presse le ministre ivoirien de la Défense, après la visite d’une délégation officielle à Bamako.

Le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés au Mali, qualifiés de «mercenaires», puis inculpés mi-août de «tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat» et formellement écroués. Trois femmes ont été libérées par la suite.

Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération, une demande appuyée par les chefs d’Etat ouest-africains lors du dernier sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), qui ont fixé un ultimatum au 1er janvier sous peine de nouvelles sanctions contre le Mali.

«C’est une question qui est en voie de résolution et nous pouvons dire que nous venons de faire un voyage fructueux ici en terre malienne», a déclaré Ibrahima Téné Ouattara, chef de la délégation officielle ivoirienne.

Si le contenu des discussions concernant les militaires ivoiriens n’a pas été rendu public, «la rencontre s’est passée dans un esprit fraternel de compréhension mutuelle», a assuré le ministre de la Défense.

«Il y a eu un malentendu entre la République du Mali et la République de la Côte d’Ivoire il y a de cela quelques mois, il était bon que nous puissions nous rencontrer pour en parler. C’est ce que nous avons fait», a poursuivi Ouattara.

«Nous avons pu noter la volonté de part et d’autre d’oeuvrer à pouvoir surmonter cet événement en préservant les liens qui existent entre nos deux pays», a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop.

«Nos discussions ont pu permettre d’aboutir à la signature d’un mémorandum d’accord pour promouvoir la paix et oeuvrer au renforcement des relations d’amitié» entre les deux pays, a-t-il ajouté.

Le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey, dont le pays assure la médiation dans cette affaire, était également présent jeudi à Bamako.

Il s’est dit «heureux (...) d’être témoin et cosignataire d’engagements que les deux parties ont pris à Bamako».

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 23/12/2022 à 07h39