«Il est important (à propos de la guerre en Ukraine, ndlr) de se souvenir qu’il y a un agresseur et un agressé et il est important que tous disent à l’agresseur qu’il doit cesser son agression», a déclaré la ministre française Catherine Colonna à Addis Abeba.
«Nous avons des intérêts communs et nous avons des attentes à l’égard de nos amis africains et nous vous en avons fait part», a-t-elle ajouté, à l’issue d’un point presse au siège de l’Union africaine.
Même message délivré par son homologue allemande Annalena Baerbock: «La paix en Europe est attaquée (...) nous avons besoin de vous, nous avons besoin de l’Afrique pour défendre la paix».
Plusieurs Etats africains s’étaient abstenus en mars, lors d’un vote de l’Assemblée générale de l’Onu sur une résolution exigeant «que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine».
«Nous voyons l’effet de cette guerre russe brutale partout dans le monde et particulièrement dans la corne de l’Afrique», où la Russie utilise les céréales comme une arme de guerre en entravant les livraisons ukrainiennes, a continué Mme Baerbock.
Les deux ministres, arrivées jeudi en Ethiopie pour une visite de deux jours, s’exprimaient aux côtés de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine.
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«Nous voulons intensifier la relation entre l’UE et l’Union africaine», a déclaré Mme Baerbock, qui a rappelé le soutien de l’Allemagne à une réforme du Conseil de sécurité permanent de l’Onu, qui permettrait au continent africain d’y avoir deux sièges permanents.
Mme Colonna a également prôné une «meilleure intégration du continent africain à la gouvernance mondiale» avec une meilleure représentation de celui-ci au Conseil de sécurité et une place de l’Union Africaine au sein du G20.
Qualifiant «d’injustice qui doit être réparée» l’absence de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies, Moussa Faki Mahamat s’est félicité du «soutien» de la France et de l’Allemagne. Les Etats-Unis soutiennent également une telle réforme.
Après le sommet, il y a près d’un an, entre l’Union Africaine et l’UE, «nous voulons continuer à bâtir sur les principes qui ont été approuvés» en vue de renforcer la coopération entre les deux partenaires, a affirmé Mme Colonna.