Le dirigeant sénégalais s'exprimait en présence du président de la Banque mondiale David Malpass, lors d'une conférence de presse.
"Nous avons échangé sur cette conjoncture mondiale marquée par l'impact inquiétant de la crise en Ukraine sur nos économies fragilisées. (Le continent africain) subit de plein fouet cette guerre en Ukraine", a déclaré Sall.
"J'ai souligné l'urgence de la demande africaine de la réallocation des DTS des pays riches en faveur des pays en développement, particulièrement des pays africains pour soutenir nos efforts de résilience et de relance économique", a-t-il dit, après l'avoir une première fois demandé à Bruxelles mi-février.
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Les DTS sont une sorte de monnaie créée par le FMI. Ils peuvent être accordés par le FMI directement aux pays membres. Ces derniers peuvent les utiliser soit pour rembourser leurs obligations auprès du FMI, soit pour ajuster leurs réserves monétaires.
La communauté internationale s'est accordée sur le principe d'une émission globale de DTS de 650 milliards de dollars pour amortir l'impact de la pandémie de Covid-19, dont 33 milliards doivent revenir mécaniquement à l'Afrique, par le jeu des quotes-parts au sein de l'institution de Washington - un montant jugé très insuffisant par l'UA.
En outre, "compte tenu de l'ampleur de la crise actuelle et des perspectives négatives qu'elle présage sur la stabilité et l'emploi, j'ai proposé que la BM puisse examiner la possibilité de déployer le mécanisme renforcé de riposte aux crises", a dit Sall.
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"C'est un appel qui s'adresse au monde entier, à l'ensemble des partenaires bilatéraux. Nous plaidons pour la fin de la guerre en Ukraine. Il faut tout faire pour arrêter ce conflit", a-t-il poursuivi.
"Il y a une inflation réelle qui frappe les pays" alors que "nous avons un autre choc dans le Sahel, le terrorisme, qui fait que les Etats font face à des dépenses nouvelles qui n'étaient pas prévues", a-t-il ajouté.
Face à une telle crise, une des réponses peut être "une meilleure ouverture des marchés", a affirmé Malpass.
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L'Union africaine avait, dans un communiqué publié le 24 février, appelé la Russie et "tout autre acteur régional ou international au respect impératif du droit international, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l'Ukraine". Elle avait exhorté la Russie et l'Ukraine à un cessez-le-feu immédiat, et à l'ouverture de négociations sous l'égide de l'ONU.