Depuis 2009, année du massacre du stade qui avait coûté la vie à plus de 250 personnes, c’est la première fois, à l’occasion de ce 14ème anniversaire, que l’association des familles des victimes évoque cette date fatidique avec un relatif soulagement.
Les massacres du 28 septembre 2009 font suite à une manifestation de partisans de l’opposition guinéenne à Conakry, contre les projets du chef de la junte militaire au pouvoir de se présenter à l’élection présidentielle.
Pour Asmaou Diallo, présidente de l’association des familles des victimes, qui a perdu son fils dans ce drame, était face à la presse, jeudi 28 septembre à Conakry, a rappelé que: «chaque 28 septembre, nous commémorons ce triste anniversaire et nous saluons aussi le gouvernement surtout pour avoir pris l’initiative d’ouvrir ce procès qu’on a tellement attendu. Et finalement, aujourd’hui, le procès est en cours. Cette conférence de presse sert à nous faire entendre».
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En effet, au-delà de la satisfaction liée à l’ouverture du procès, des revendications ont été également posées sur la table. «Les points d’insatisfaction se rapportent au boycott des avocats. Mais cela est maintenant derrière nous, on espère que tout va bien se passer dans le futur».
Souleymane Bah, acteur de la société civile et président de l’Organisation guinéenne des droits de l’homme, a évoqué une autre préoccupation. «Avocats, victimes ou témoins, tous ont droit à une protection. Ce n’est pas le cas à l’heure actuelle. A un moment, ils ont mis deux bus à la disposition des victimes. Les gens peuvent facilement identifier les gens à travers ces bus».