Dans un document adressé au Conseil de sécurité, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths a indiqué que sans une aide humanitaire urgente et un accès aux produits de base, près de cinq millions de Soudanais, déjà en situation d’urgence alimentaire «pourraient glisser dans une insécurité alimentaire catastrophique dans certaines parties du pays dans les prochains mois».
Les femmes, les enfants et les déplacés sont «particulièrement menacés», selon le responsable onusien qui a relevé que près de 730.000 enfants, dont 240.000 au Darfour, devraient souffrir de malnutrition aiguë.
Plus tôt dans la journée, Griffiths a exhorté, sur son compte X, les parties au conflit au Soudan à mettre fin aux hostilités et à garantir l’accès de l’aide humanitaire aux populations nécessiteuses. «C’est un moment de vérité. Les parties doivent faire taire les armes, protéger les civils et garantir l’accès humanitaire», a-t-il souligné.
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Il a déploré que malgré une résolution du Conseil de sécurité appelant à la cessation des hostilités pendant le mois sacré de Ramadan, les combats continuent, ajoutant que le pays se dirige vers une année complète de guerre entre l’armée aux paramilitaires et les Forces de soutien rapide (FSR).
«Les combats doivent cesser dans l’intérêt du peuple soudanais confronté à la faim, à des horreurs et à des difficultés indicibles», avait souligné de son côté le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué qu’en l’absence d’une action urgente pour limiter une catastrophe humanitaire imminente, l’ampleur des besoins des enfants soudanais «pourrait être tout simplement stupéfiante».