Ils ont été accueillis à leur arrivée par des parents émus et visiblement soulagés après avoir connu plusieurs jours d'angoisse depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février.
«C'est un premier vol de rapatriement par avion militaire parti de Bucarest hier soir. Ils sont 106 étudiants et un bébé, ils sont en bonne santé», a déclaré à l'AFP le ministre tunisien des Affaires étrangères, Othman Jarandi, venu les accueillir à l'aéroport.
Selon lui, 480 autres étudiants tunisiens doivent être rapatriés dans les prochains jours à bord d'avions en provenance de Roumanie et de Pologne.
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«On a vécu un cauchemar, dans des conditions de guerre exceptionnelles», a affirmé à l'AFP Aymen Badri, étudiant en ingénierie informatique.
Hamdi Boussa'a, lui aussi étudiant en ingénierie dans le sud de l'Ukraine, décrit sa traversée de la frontière vers la Roumanie comme «une opérations très compliquée, une grande aventure».
«Je suis très heureuse que mon fils soit bien arrivé et j'espère que les autres Tunisiens bloqués vont pouvoir revenir», renchérit sa mère après l'avoir longuement enlacé.
Quelque 1.700 Tunisiens vivent en Ukraine, parmi lesquels 80% d'étudiants.
Les université ukrainiennes sont très prisées des étudiants du monde arabe, notamment pour les études de médecine et d'ingénierie.
Le Maroc, une autre pays du Maghreb qui compte une forte communauté d'expatriés en Ukraine avec au moins 12.000 personnes, doit commencer à rapatrier ses ressortissants qui le désirent à partir de mercredi avec trois vols spéciaux au départ de Varsovie, de Bucarest et de Budapest.
L'Algérie et la Libye ont pour leur part mis en place un dispositif pour faciliter le départ de leurs ressortissants en Ukraine vers des pays limitrophes mais aucun vol de rapatriement n'est prévu à ce stade.