Partie de 4.500 FCFA, Yacine fait aujourd’hui un chiffre d’affaires journalier de 100.000 FCFA

Yacine Sagna

Le 12/11/2023 à 13h13

Yacine Sagna a tout tenté pour trouver un emploi après l’obtention de son diplôme universitaire, en vain. C’est finalement dans le Mbouraké qu’elle a trouvé son salut. Aujourd’hui, la Sénégalaise qui est partie de quasiment rien emploie cinq personnes.

L’histoire de Yacine Sagna ressemble à celle de nombreux jeunes entrepreneurs africains. Pensant trouver un emploi convenable et un salaire correct après ses études supérieures, la native de Guédiawaye, un quartier populaire dans la banlieue Dakaroise, a très vite déchanté avant de se lancer à son propre compte.

Avec une grande dose de courage en bandoulière, la jeune dame décide de partir de quasiment rien pour tenter sa chance dans le business de la fabrication et de la vente de Mbouraké. Hé oh! Stop! Pas si vite! C’est quoi le Mbouraké? Pour les nuls, il s’agit d’un dessert à la semoule de mil et à la pâte d’arachide. Un régal pour les petits et les grands vivement recommandé après les repas consistants.

Revenons au parcours de Yacine qui ne s’imaginait pas un tel destin dans cette recette de grand-mère revisitée. Partie de 4500 Fcfa, et avec l’aide d’une amie, Yacine commence d’abord par une petite quantité. S’en suit un gros succès car sa recette va très vite faire le tour du quartier. De file en éguille, l’entrepreneuse tisse sa toile jusqu’à se retrouver avec un chiffre d’affaires de 50.000, 60.000 et jusqu’à 100.000 Fcfa parfois les meilleurs jours.

Aujourd’hui elle fait travailler cinq jeunes en tant que livreurs. Yacine veut voir encore plus grand et ambitionne d’acquérir une machine afin de professionnaliser son activité. A l’image de la Sénégalaise, de nombreux jeunes se lancent dans l’entrepreneuriat en Afrique faute d’avoir un emploi une fois diplômé.

Alors que le taux de chômage reste encore très élevé sur le continent, «l’entrepreneuriat a produit des rendements énormes pour les entrepreneurs, et selon les experts, il recèle un énorme potentiel inexploité pouvant mener le continent africain à sa prochaine phase de développement», estime les Nations unies.

Les Africains, en particulier les femmes, l’ont très bien compris. En effet, il est établi que l’Afrique est le premier continent de l’entrepreneuriat féminin avec 27 % des femmes qui y créent une entreprise, soit le taux le plus important à l’échelle mondiale.

Par Khadim Mbaye
Le 12/11/2023 à 13h13