Ce n'est plus qu'une question de temps avant que le loup ne sorte du bois. Said Bouteflika et son entourage démontrent un peu plus chaque jour qu'une dévolution monarchique se prépare à la tête de l'État algérien.
En juillet dernier, le frère du président de la République avait publiquement humilié Abdelmajid Tebboune, Premier ministre de l'époque, en affichant sa proximité avec le patron des patrons algérien, mis au ban par le chef du gouvernement.
Aujourd'hui, voilà qu'à l'international, on veut lui donner une posture de candidat à la succession. À Paris, le 25 octobre dernier, un "Comité de soutien à la candidature de Said Bouteflika à la présidentielle 2019" a été créé, informe MaghrebConfidentiel.
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Il s'agit d'une association de droit français mise en place par un certain Mohand Barache, reconnu comme escroc par la justice de l'Hexagone. Son objetif est de défendre la "candidature de celui qui est le plus à même de poursuivre l'action de réforme et de modernisation" de Bouteflika.
En 2011, Mohand Barache a été condamné en appel à 3 ans de prison avec sursis pour escroquerie. L'énergumène a déjà fait parler de lui pour des motifs souvent douteux. Quand il crée l'antenne française du Front de Libération Nationale (FLN), c'est pour que cette dernière n'ait aucun lien avec le parti présidentiel algérien, explique MaghrebConfidentiel. De même, son "Conseil national de l'immigration" est qualifié de "nébuleux".
Ce n'est pas la première fois qu'un mouvement de ce type voit le jour pour soutenir celui que beaucoup considère comme le président officieux de la République algérienne.
Aujourd'hui, la question est de savoir si celui qui fut candidat malheureux aux législatives algériennes de 2012 dans la circonscription du Nord en France, juste après sa condamnation pour escroquerie, est le meilleur choix pour faire élire Said Bouteflika.
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Ce dernier pourrait en effet trouver beaucoup d'aparatchiks du régime sur son chemin, ainsi que des généraux. Mais, l'homme veille au grain, n'hésitant pas à écarter ses gênants rivaux. Il y a deux jours, dans une déclaration attribuée au président Bouteflika, il était demandé à l'armée de rester en dehors de la politique, selon le site "Tout sur l'Algérie". “L’ère des périodes de transition est révolue en Algérie, dont les institutions politiques ont été sauvegardées au prix de dizaines de milliers de martyrs du devoir national", lui a-t-on fait dire, en oubliant de préciser que s'ouvrait, sans doute, celle de la dévolution monarchique en République algérienne démocratique et populaire.