L’élection présidentielle algérienne s’annonce difficile pour les candidats qui ont osé s’opposer au président sortant Abdelaziz Bouteflika, appelé à se représenter pour un cinquième mandat. C’est le cas notamment du principal candidat déclaré, le général-major à la retraite Ali Ghederi, qui semble déranger au plus haut niveau.
Après les sorties menaçantes du vice-ministre de la Défense et chef d’Etat-major Ahmed Gaïd Salah à son encontre, l’heure est désormais aux intimidations et aux filatures contre cet ex-général-major, qu’on veut réduire au silence et, si possible, empêcher la validation de sa candidature.
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Ainsi, le coordinateur national de la campagne du candidat déclaré, Mokrane Aït Larbi, s’est fendu, le lundi 4 février courant, d'un communiqué dans lequel il révèle que Ali Ghediri «fait l’objet de filatures quotidiennes par des inconnus à bord de véhicules banalisés».
En outre, ajoute-t-il, «les membres de sa famille sont ciblés par des mesures de rétorsions indignes».
Au-delà du candidat et des membres de sa famille, «au moment où la campagne pour la collecte des signatures de parrainage a atteint la vitesse de croisière, certaines APC multiplient les entraves et parfois les intimidations contre les citoyens qui parrainent le candidat Ali Ghediri», fait remarquer le coordinateur de ce candidat, qui appelle le ministre de l’Intérieur à demander à l’administration à faire preuve de neutralité.
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Une situation qui n’est pas sans rappeler les sinistres pratiques de la police politique sous le régime du FLN, le parti unique algérien, et qui vise tout simplement à décourager le candidat et ses soutiens.
Cette situation illustre bien le climat déjà tendu de la présidentielle algérienne, avec une machine politico-administrative et sécuritaire qui se dresse en face à un candidat concurrent, à même de fausser les calculs des tenants au statut quo.
Ali Ghediri, en effet, commence sérieusement à constituer une menace, grâce aux ralliements de poids qu’il a déjà engrangés.