Vidéos. Algérie: les étudiants confirment la reprise du Hirak avec une imposante foule

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Le 02/03/2021 à 13h44, mis à jour le 02/03/2021 à 13h48

VidéoCe mardi 2 mars 2021, les étudiants sont à nouveau sortis massivement manifester contre le régime corrompu algérien, conformément aux revendications du Hirak et à leur traditionnelle mobilisation hebdomadaire. Les citoyens les ont rejoints spontanément pour crier leur ras-le-bol.

Plus question de douter de la reprise effective du Hirak algérien. Ce mardi 2 mars 2021 marque, en effet, la deuxième semaine de manifestations des étudiants après la commémoration du deuxième anniversaire du Hirak le 22 février dernier. En réalité, les étudiants n'ont fait que donner le ton, puisque dès qu'ils ont commencé à arpenter les rues de la capitale, ils ont été rejoints par une large frange de la population. Et malgré "l’impressionnant dispositif policier déployé" par le régime, selon Algérie Part Plus, c'est unis qu'ils se sont massés au centre-ville.

Selon des témoins joints par le360, "les étudiants sont sortis de la Casbah pour arriver au niveau de la rue Ben M’hidi et des centaines de citoyens ont rejoint la marche, qui prend de plus en plus d’ampleur".

En quelques heures seulement, la foule, qui s'est densifiée au fil de la marche, s'est retrouvée Place de l’Emir Abdelkader à Alger-centre, en scandant les slogans habituels du Hirak axés sur des revendications démocratiques, sur l'appropriation du pouvoir par le peuple et non l'appareil militaire et l'accaparement des richesses par les caciques.

"Les manifestants semblent déterminés et très motivés en dépit des menaces des policiers mobilisés massivement partout au niveau des artères principales de la capitale Alger", souligne la même source. Visiblement, l'objectif est de rejoindre la place de la Grande Poste qui est leur lieu de regroupement privilégié. Cependant, le dispositif policier conséquent a ralenti la progression, sans que les manifestants ne soient réprimés, contrairement à la semaine dernière.

Il convient de rappeler que cette nouvelle mobilisation d'envergure intervient au lendemain d'un entretien télévisé du président algérien Abdelmadjid Tebboune pour se glorifier d'avoir réussi à calmer la rue. Le président algérien "a prétendu que les revendications du 'vrai Hirak' ont été totalement satisfaites", souligne Algérie Part. Il est allé jusqu'à porter "de graves accusations à l’encontre d’une 'minorité' de militants qui veulent saboter la stabilité du pays en scandant dans les marches du Hirak des slogans hostiles aux services de sécurité et à l’Institution militaire". Il n'aura pas attendu longtemps pour avoir un démenti cinglant.

Par Djamel Boutebour
Le 02/03/2021 à 13h44, mis à jour le 02/03/2021 à 13h48